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Le sommet mondial sur l'intelligence artificielle (IA) s'ouvre à Paris, lundi 10 février, avec l'Inde en tant que coprésidente de cet événement. Après avoir embrassé la révolution d'internet et le boom des start-ups, le pays souhaite désormais prendre part pleinement à la révolution mondiale de l'IA. Les start-ups se multiplient, créant de nombreux emplois, mais l'Inde demeure encore dépendante dans le domaine de la recherche fondamentale en IA.
De notre envoyé spécial à Bangalore,
Pavithra Ramanna travaille en terrasse d'un café végan dans un quartier huppé. L'entreprise Zuru AI, pour laquelle elle exerce, a fait le choix de ne pas posséder de bureaux physiques pour ses 3 000 employés : « Notre client nous demande de capturer des informations sur des documents, comme un permis de conduire. Noms, date de naissance : un algorithme se charge de les extraire. »
Avec les avancées de l'IA, fini le temps des saisies manuelles et répétitives. « Le travail humain est passé au niveau supérieur. Il y a cinq ans, on notait tout à la main. Aujourd'hui, on repère juste les erreurs de l'algorithme pour maximiser sa fiabilité. Même dans l'intelligence générative, qui fait le buzz, cette supervision humaine est indispensable à la qualité », explique Pavithra Ramanna.
À 32 ans, cette employée est optimiste sur le potentiel de l'IA pour l'Inde, la première population mondiale : « Ici, on est à Bangalore, le hub des nouvelles technologies en Inde. Mais nous créons des emplois dans des régions plus pauvres, où les opportunités sont moins nombreuses. »
À lire aussiSommet de l'IA: Emmanuel Macron annonce 109 milliards d'euros d'investissements en France
L'IA, une priorité nationaleLe Premier ministre, Narendra Modi, évoque l'IA dans presque chacun de ses discours. Convaincu que l'Inde peut en tirer profit, il sait également que la population indienne est particulièrement attirée par la tech. D'un côté, l'intelligence artificielle, de l'autre, l'Inde, qui aspire à innover, a résumé le leader indien avant l'ouverture du sommet de l'IA à Paris, que son pays copréside.
« Lancer son entreprise dans l'IA en Inde apporte autant d'embûches que de savoir-faire. Il y a tellement de langues, d'émotions et de cultures différentes à comprendre », confie Ravi Saraogi, fondateur d'Uniphore, une start-up indienne de deep tech, fondée en 2007, aujourd'hui forte de 900 employés à travers le monde.
Uniphore est née au sein de l'Indian Institute of Technology (IIT) de Madras, l'un des centres d'excellence technologique les plus réputés d'Inde. « Lorsque l'Inde développe une technologie, elle la développe pour un pays si divers qu'à l'arrivée, vous avez un produit qui couvre différents besoins dans le monde entier. Couplé à son vivier de talents, cela en fait un écosystème unique », insiste Ravi Saraogi.
Les ambitions du gouvernement indien pour l'IAPour placer l'Inde parmi les leaders mondiaux de l'IA, le gouvernement a lancé une initiative dotée d'un milliard d'euros et acquis des puces de l'entreprise Nvidia. Ce volontarisme, cependant, reste modeste comparé aux 500 milliards de dollars investis par l'administration Trump. Si les opportunités sont bien réelles pour l'Inde, les financements demeurent insuffisants pour lui permettre de se libérer des modèles d'intelligence artificielle développés ailleurs dans le monde.
À lire aussiAu Sommet de l'IA à New Delhi, 29 pays s'accordent pour démocratiser et réguler son développement
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Pavithra Ramanna travaille en terrasse d'un café végan dans un quartier huppé. L'entreprise Zuru AI, pour laquelle elle exerce, a fait le choix de ne pas posséder de bureaux physiques pour ses 3 000 employés : « Notre client nous demande de capturer des informations sur des documents, comme un permis de conduire. Noms, date de naissance : un algorithme se charge de les extraire. »
Avec les avancées de l'IA, fini le temps des saisies manuelles et répétitives. « Le travail humain est passé au niveau supérieur. Il y a cinq ans, on notait tout à la main. Aujourd'hui, on repère juste les erreurs de l'algorithme pour maximiser sa fiabilité. Même dans l'intelligence générative, qui fait le buzz, cette supervision humaine est indispensable à la qualité », explique Pavithra Ramanna.
À 32 ans, cette employée est optimiste sur le potentiel de l'IA pour l'Inde, la première population mondiale : « Ici, on est à Bangalore, le hub des nouvelles technologies en Inde. Mais nous créons des emplois dans des régions plus pauvres, où les opportunités sont moins nombreuses. »
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« Lancer son entreprise dans l'IA en Inde apporte autant d'embûches que de savoir-faire. Il y a tellement de langues, d'émotions et de cultures différentes à comprendre », confie Ravi Saraogi, fondateur d'Uniphore, une start-up indienne de deep tech, fondée en 2007, aujourd'hui forte de 900 employés à travers le monde.
Uniphore est née au sein de l'Indian Institute of Technology (IIT) de Madras, l'un des centres d'excellence technologique les plus réputés d'Inde. « Lorsque l'Inde développe une technologie, elle la développe pour un pays si divers qu'à l'arrivée, vous avez un produit qui couvre différents besoins dans le monde entier. Couplé à son vivier de talents, cela en fait un écosystème unique », insiste Ravi Saraogi.
Les ambitions du gouvernement indien pour l'IAPour placer l'Inde parmi les leaders mondiaux de l'IA, le gouvernement a lancé une initiative dotée d'un milliard d'euros et acquis des puces de l'entreprise Nvidia. Ce volontarisme, cependant, reste modeste comparé aux 500 milliards de dollars investis par l'administration Trump. Si les opportunités sont bien réelles pour l'Inde, les financements demeurent insuffisants pour lui permettre de se libérer des modèles d'intelligence artificielle développés ailleurs dans le monde.
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