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À quelques heures du coup d’envoi de l’Euro féminin 2025 en Suisse (du 2 au 27 juillet), l’économie du football féminin affiche une dynamique inédite. Sponsoring, droits TV, salaires, tour d’horizon d’un secteur en pleine mutation, mais encore loin d’égaler son pendant masculin.
Le football féminin connaît une expansion économique impressionnante. Selon le cabinet Deloitte, le marché mondial du sport féminin professionnel devrait atteindre 2,35 milliards de dollars en 2025. Le football, bien qu’il ne représente qu’un tiers de cette dynamique, en est l’un des moteurs principaux, attirant investisseurs et grandes marques. L’Euro 2025 en est un symbole fort. Le budget de l’événement atteint 128 millions d’euros, contre seulement 12 millions en 2017. Quant à la dotation financière pour l’équipe gagnante, elle a été multipliée par cinq, passant de 8 à 41 millions d’euros. Des chiffres qui illustrent l’explosion du secteur et la diversification de ses revenus : désormais, le sponsoring et les partenariats génèrent la majorité des recettes, loin devant les droits télévisés qui ne représentent qu’un quart.
Des inégalités persistantes avec le football masculinMalgré cette croissance, l’écart avec le football masculin reste colossal. En France, la meilleure joueuse perçoit en moyenne 19 fois moins que son homologue masculin. Et les compétitions illustrent aussi cette dynamique. Quand l’Euro féminin génère 65 millions d’euros de revenus, l’Euro masculin dépasse le milliard. L’UEFA entend néanmoins faire évoluer les choses. Elle prévoit d’investir un milliard d’euros dans le football féminin d’ici la fin de la décennie, avec l’objectif de créer 5000 emplois de footballeuses professionnelles. Les clubs féminins se structurent, les joueuses sont mieux formées et mieux rémunérées, et la qualité du jeu attire de plus en plus de spectateurs et de sponsors.
Marques et audiences : les voyants sont au vertLes grandes marques l’ont bien compris. Adidas, Coca-Cola, Heineken, Lidl… les sponsors sont de plus en plus nombreux à s’associer à des compétitions féminines. Cet engouement s’explique notamment par l’augmentation des audiences : pour cette édition 2025, les revenus liés aux médias ont quasiment doublé par rapport à 2022. Tous les indicateurs semblent donc au vert pour le football au féminin. Mais le principal défi reste à venir, celui de bâtir un modèle économique pérenne. Car si la croissance est bien là, le secteur n’a pas encore atteint sa maturité. Les années à venir seront décisives.
By RFI4.5
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À quelques heures du coup d’envoi de l’Euro féminin 2025 en Suisse (du 2 au 27 juillet), l’économie du football féminin affiche une dynamique inédite. Sponsoring, droits TV, salaires, tour d’horizon d’un secteur en pleine mutation, mais encore loin d’égaler son pendant masculin.
Le football féminin connaît une expansion économique impressionnante. Selon le cabinet Deloitte, le marché mondial du sport féminin professionnel devrait atteindre 2,35 milliards de dollars en 2025. Le football, bien qu’il ne représente qu’un tiers de cette dynamique, en est l’un des moteurs principaux, attirant investisseurs et grandes marques. L’Euro 2025 en est un symbole fort. Le budget de l’événement atteint 128 millions d’euros, contre seulement 12 millions en 2017. Quant à la dotation financière pour l’équipe gagnante, elle a été multipliée par cinq, passant de 8 à 41 millions d’euros. Des chiffres qui illustrent l’explosion du secteur et la diversification de ses revenus : désormais, le sponsoring et les partenariats génèrent la majorité des recettes, loin devant les droits télévisés qui ne représentent qu’un quart.
Des inégalités persistantes avec le football masculinMalgré cette croissance, l’écart avec le football masculin reste colossal. En France, la meilleure joueuse perçoit en moyenne 19 fois moins que son homologue masculin. Et les compétitions illustrent aussi cette dynamique. Quand l’Euro féminin génère 65 millions d’euros de revenus, l’Euro masculin dépasse le milliard. L’UEFA entend néanmoins faire évoluer les choses. Elle prévoit d’investir un milliard d’euros dans le football féminin d’ici la fin de la décennie, avec l’objectif de créer 5000 emplois de footballeuses professionnelles. Les clubs féminins se structurent, les joueuses sont mieux formées et mieux rémunérées, et la qualité du jeu attire de plus en plus de spectateurs et de sponsors.
Marques et audiences : les voyants sont au vertLes grandes marques l’ont bien compris. Adidas, Coca-Cola, Heineken, Lidl… les sponsors sont de plus en plus nombreux à s’associer à des compétitions féminines. Cet engouement s’explique notamment par l’augmentation des audiences : pour cette édition 2025, les revenus liés aux médias ont quasiment doublé par rapport à 2022. Tous les indicateurs semblent donc au vert pour le football au féminin. Mais le principal défi reste à venir, celui de bâtir un modèle économique pérenne. Car si la croissance est bien là, le secteur n’a pas encore atteint sa maturité. Les années à venir seront décisives.

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