Dans le supplément de ce samedi, Grand reportage week-end vous emmène aux Philippines à propos de la répression violente du trafic de stupéfiants qui a été menée par l'ex-président Rodrigo Duterte. Un bilan de dizaines de milliers de morts, dont les familles réclament justice. Deuxième partie : Chypre est divisée en deux depuis 1974, écartelée entre la Grèce et la Turquie, une situation qui soulève des traumatismes au sein des minorités.
Philippines : la quête de justice des victimes de la guerre contre la drogueEntre 20.000 et 30.000 morts. C’est le bilan estimé par les organisations des droits de l’homme de la guerre contre la drogue aux Philippines. Menée par l’ex-président Rodrigo Duterte, cette répression violente du trafic de stupéfiants a profondément traumatisé l’archipel. D’abord dans la ville de Davao, puis sur tout le territoire, à partir de juin 2016, des groupes armés abattent dans les rues des trafiquants ou consommateurs présumés hors de tout cadre légal.
L’actuel chef de l’État Ferdinand Marcos Jr n’a pas totalement mis fin aux exactions extrajudiciaires et protège encore son prédécesseur malgré des désaccords politiques. Les familles des victimes placent leur espoir dans la Cour Pénale Internationale qui a ouvert un dossier pour crimes contre l’humanité contre l’ancien président.
Un Grand reportage de Nicolas Rocca qui s'entretient avec François Ballarin.
Chypre coupée en deux, les 50 ans d’un écartèlement1960 : les colons britanniques plient bagage et l’île de Chypre devient officiellement indépendante. Vite, la situation devient instable, des heurts communautaires opposent alors les habitants d’origine grecque, majoritaires, à la minorité d’origine turque. En juillet 1974, un coup d’État téléguidé par Athènes -pour réunir Chypre à la Grèce- entraîne l’invasion des troupes turques, au motif officiel de protéger la minorité turcophone. Depuis lors, l’île est divisée en deux. Une plaie qui, du côté des Chypriotes grecs, ne s’est jamais refermée.
Un Grand reportage de Joël Bronner qui s'entretient avec François Ballarin.