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« L’industrie verte » de l’Union européenne a attiré 334 milliards d’euros en 2023 selon un rapport de Strategic Perspectives. Alors qu’Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, veut lancer un ‘Pacte pour l'industrie propre’ dans les 100 premiers jours du mandat de la nouvelle commission, le think tank analyse le positionnement des 27 dans cette course aux technologies vertes. Un enjeu pour la transition écologique, un enjeu économique et géopolitique.
Avec les impératifs d'une transition vers une économie décarbonée, renforcer l'industrie verte est un enjeu important pour les économies mondiales.
La Chine fait course en tête. Selon un rapport du think tank européen Strategic Perspectives, elle attire à elle toute seule près de 40% des investissements mondiaux pour l'économie neutre en carbone. Elle contrôle aussi l'intégralité de la chaîne de valeur, ses technologies ne dépendent donc pas d'une pièce qui serait construite ailleurs. Et elle inonde d'autres marchés avec ses produits tels que les panneaux solaires ou les batteries de voitures électriques.
Cela dit, l'Union européenne est plutôt bien positionnée dans cette course aux investissements verts. Malgré l'Inflation Reduction Act américain, l'Union européenne est restée sur la deuxième marche en termes d'attractivité des investissements l'an dernier. Si les sommes restent encore loin derrière la Chine, 334 milliards ont été investis l'an dernier, soit 76 milliards de plus qu’en 2022. Toujours selon Strategic perspectives, l'accélération dans les énergies renouvelables et les pompes à chaleur sous l'impulsion de la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, et le Pacte vert européen n'y sont pas pour rien. En planifiant la transition, ce Green deal dessine de nouvelles opportunités dont les investisseurs se saisissent. Et l'impact n'est pas des moindres : 30% de la croissance sur le vieux continent était lié l'an dernier à la transition, selon le rapport.
À lire aussiUE: qu’est-ce que le Pacte Vert, enjeu des élections européennes?
Position « fragile »Mais cette position est « fragile », estime Neil Makaroff, directeur de Strategic perspectives, car les États adoptent des « budgets plus restreints sur les investissements Net-zéro » et le plan de relance NextGenerationEU « qui injecte 50 milliards d’euros chaque année dans la transition » est censé prendre fin en 2026. Néanmoins, aux yeux de Ciarán Humphreys, chercheur à l’I4CE, l’Institute for Climate Economics, les financements publics ne seraient pas bien ciblés pour répondre aux besoins du marché.
Les 27 ont aussi du mal à accompagner la croissance de leurs start-ups, des étapes d'innovation jusqu'au projet pilote, voire jusqu'à la commercialisation. Au contraire, les start-ups trouvent un terrain plus favorable aux États-Unis, au point qu'un certain nombre de jeunes pousses européennes décident de partir outre-Atlantique.
Côté chinois, des subventions importantes aux producteurs et la taille de son marché intérieur lui donne une force de frappe. Cela lui permet, en effet, de faire des économies d'échelles et de vendre ensuite ses surplus à des prix ultra-compétitifs.
Pacte pour l'industrie propreAlors dans quelles conditions ce Pacte pour l’industrie propre sera efficace pour que l’Union européenne reste dans la course ? Neil Makaroff a identifié, lors d'une conférence de presse en ligne, trois piliers : « Le premier, c'est de débloquer l’investissement, car il y a un risque de sous-investissements dans les années qui viennent. Peut-être que le fonds pour la compétitivité présenté par la présidente Von der Leyen pourrait combler ce manque. Le deuxième pilier, c'est de pouvoir construire la chaîne de valeur en Europe et de soutenir les produits fabriqués dans l’UE, en particulier les produits Net-zéro. Et le troisième pilier, c’est de décarboner notre base industrielle, car aujourd’hui, elle est extrêmement vulnérable aux prix de l’énergie. Si le Pacte sur l’industrie propre couvre réellement ces piliers, il a la possibilité de transformer l’Europe en une puissance verte, et pas seulement en une consommatrice de technologies vertes. »
Car l'Union européenne s'est fixé un objectif de réduire de 90% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2040. Le succès d’un Pacte pour l’industrie propre passera d’ailleurs par le fait d’être « clair sur l’objectif, à savoir soutenir la décarbonation de l’Europe », juge Ciarán Humphreys sur le site d'I4CE. Le chercheur de l’I4CE liste d’autres points qu’il attend voir dans ce futur plan : l’introduction « de mesures renforçant les critères de durabilité et de résilience dans les marchés publics », « améliorer le marché unique pour les technologies propres » ou encore lancer un plan d’investissement pour ces technologies.
À lire aussiÉtudier la Terre sans la détruire davantage : comment faire de la recherche bas-carbone ?
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Avec les impératifs d'une transition vers une économie décarbonée, renforcer l'industrie verte est un enjeu important pour les économies mondiales.
La Chine fait course en tête. Selon un rapport du think tank européen Strategic Perspectives, elle attire à elle toute seule près de 40% des investissements mondiaux pour l'économie neutre en carbone. Elle contrôle aussi l'intégralité de la chaîne de valeur, ses technologies ne dépendent donc pas d'une pièce qui serait construite ailleurs. Et elle inonde d'autres marchés avec ses produits tels que les panneaux solaires ou les batteries de voitures électriques.
Cela dit, l'Union européenne est plutôt bien positionnée dans cette course aux investissements verts. Malgré l'Inflation Reduction Act américain, l'Union européenne est restée sur la deuxième marche en termes d'attractivité des investissements l'an dernier. Si les sommes restent encore loin derrière la Chine, 334 milliards ont été investis l'an dernier, soit 76 milliards de plus qu’en 2022. Toujours selon Strategic perspectives, l'accélération dans les énergies renouvelables et les pompes à chaleur sous l'impulsion de la crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, et le Pacte vert européen n'y sont pas pour rien. En planifiant la transition, ce Green deal dessine de nouvelles opportunités dont les investisseurs se saisissent. Et l'impact n'est pas des moindres : 30% de la croissance sur le vieux continent était lié l'an dernier à la transition, selon le rapport.
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Les 27 ont aussi du mal à accompagner la croissance de leurs start-ups, des étapes d'innovation jusqu'au projet pilote, voire jusqu'à la commercialisation. Au contraire, les start-ups trouvent un terrain plus favorable aux États-Unis, au point qu'un certain nombre de jeunes pousses européennes décident de partir outre-Atlantique.
Côté chinois, des subventions importantes aux producteurs et la taille de son marché intérieur lui donne une force de frappe. Cela lui permet, en effet, de faire des économies d'échelles et de vendre ensuite ses surplus à des prix ultra-compétitifs.
Pacte pour l'industrie propreAlors dans quelles conditions ce Pacte pour l’industrie propre sera efficace pour que l’Union européenne reste dans la course ? Neil Makaroff a identifié, lors d'une conférence de presse en ligne, trois piliers : « Le premier, c'est de débloquer l’investissement, car il y a un risque de sous-investissements dans les années qui viennent. Peut-être que le fonds pour la compétitivité présenté par la présidente Von der Leyen pourrait combler ce manque. Le deuxième pilier, c'est de pouvoir construire la chaîne de valeur en Europe et de soutenir les produits fabriqués dans l’UE, en particulier les produits Net-zéro. Et le troisième pilier, c’est de décarboner notre base industrielle, car aujourd’hui, elle est extrêmement vulnérable aux prix de l’énergie. Si le Pacte sur l’industrie propre couvre réellement ces piliers, il a la possibilité de transformer l’Europe en une puissance verte, et pas seulement en une consommatrice de technologies vertes. »
Car l'Union européenne s'est fixé un objectif de réduire de 90% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2040. Le succès d’un Pacte pour l’industrie propre passera d’ailleurs par le fait d’être « clair sur l’objectif, à savoir soutenir la décarbonation de l’Europe », juge Ciarán Humphreys sur le site d'I4CE. Le chercheur de l’I4CE liste d’autres points qu’il attend voir dans ce futur plan : l’introduction « de mesures renforçant les critères de durabilité et de résilience dans les marchés publics », « améliorer le marché unique pour les technologies propres » ou encore lancer un plan d’investissement pour ces technologies.
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