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Or
Il est des temps où le choix d'un sujet est particulièrement délicat. Un écocide est en cours actuellement à Gaza, une destruction totale de l'environnement. C'est un vrai sujet. Mais comment en parler alors que le conflit est une hécatombe humaine ?
Le wadi gaza, c'est-à-dire la vallée de Gaza, la plus grande zone humide de Palestine, qui avait été réhabilitée durant de longues années, a été totalement détruite, ce qui compromet l'ensemble des écosystèmes qui en dépendent. Plus de la moitié des terres cultivables et les 2/3 du cheptel ont également été détruits.
Selon des experts, 800 000 tonnes d'amiante se trouvent actuellement dans les décombres. Et la destruction des panneaux solaires a libéré dans la nature des substances chimiques et toxiques comme du plomb et du cadmium.
Près de 1290 morts et 7500 blessés, côté israélien suite aux attaques du Hamas, près de 41 000 morts côté palestinien, selon les chiffres de l'Autorité palestinienne : parler d'écocide aujourd'hui pourrait donc paraître déplacé ou malencontreux pour les uns, quand d'autres, paraphrasant un célèbre personnage d'Edmond Rostand, pourraient rétorquer « Ah non, c'est un peu court jeune homme. »
À lire aussiBande de Gaza: 365 km² anéantis par Israël en 365 jours, «une volonté de détruire une mémoire»
Pourtant, l'environnement est un sujet crucialUn sujet crucial, mais que certains ont tendance à caricaturer. Oui, défendre l'environnement c'est défendre le vivant. C'est défendre ici un champ d'oliviers, là un platane, sur un trajet d'autoroute contesté. C'est défendre les baleines et leur protecteur injustement emprisonné. Défendre l'environnement, c'est respecter chaque écosystème, comprendre que nous faisons partie d'un tout et que dans ce tout nous avons tous un rôle à jouer. Vu comme cela, ça peut paraître dérisoire et pourtant...
À lire aussiIntenses bombardements israéliens sur la bande de Gaza, pas d'accord sur la réouverture du point de passage de Rafah
Défendre l'environnement, c'est défendre la justice. Pas la justice climatique. Non, la justice tout court, sans aucun mot derrière. Défendre l'environnement, c'est défendre l'égalité. Pas entre untel et untel. Non, juste l'égalité, la juste égalité. Et puis défendre l'environnement c'est défendre la vie et ceux qui la célèbrent. C'est pleurer cette jeunesse insouciante, fauchée un triste matin d'octobre alors qu'elle dansait, pour lui rendre le plus beau des hommages. Défendre l'environnement, c'est pleurer, ces milliers d'innocents, enterrés sous les bombes de cet immense cimetière qu'est devenue Gaza.
Défendre l'environnement, c'est ça. Nous reviendrons sur l'écocide en cours à Gaza. Mais il nous semblait important de rappeler que défendre l'environnement, c'est tenter, coûte que coûte, de sauvegarder ce qu'il reste de notre humanité.
Il est des temps où le choix d'un sujet est particulièrement délicat. Un écocide est en cours actuellement à Gaza, une destruction totale de l'environnement. C'est un vrai sujet. Mais comment en parler alors que le conflit est une hécatombe humaine ?
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Selon des experts, 800 000 tonnes d'amiante se trouvent actuellement dans les décombres. Et la destruction des panneaux solaires a libéré dans la nature des substances chimiques et toxiques comme du plomb et du cadmium.
Près de 1290 morts et 7500 blessés, côté israélien suite aux attaques du Hamas, près de 41 000 morts côté palestinien, selon les chiffres de l'Autorité palestinienne : parler d'écocide aujourd'hui pourrait donc paraître déplacé ou malencontreux pour les uns, quand d'autres, paraphrasant un célèbre personnage d'Edmond Rostand, pourraient rétorquer « Ah non, c'est un peu court jeune homme. »
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Défendre l'environnement, c'est ça. Nous reviendrons sur l'écocide en cours à Gaza. Mais il nous semblait important de rappeler que défendre l'environnement, c'est tenter, coûte que coûte, de sauvegarder ce qu'il reste de notre humanité.
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