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À l'heure où les grandes tournées, avec des milliers de spectateurs, et des décors importants, laissent derrière elles une empreinte carbone conséquente, l'industrie musicale s'interroge sur des alternatives. Très récemment en France, Ekhoscènes, syndicat du spectacle vivant privé, a présenté un projet au Printemps de Bourges, suite à un appel à projets de l'État pour soutenir les « alternatives vertes ». Les producteurs réfléchissent ainsi à, comment remédier au lourd bilan carbone des tournées.
C’est un projet appelé « M.A.T.R.I.C.E.». L’objectif, selon le syndicat Ekhoscènes, est d'atténuer l'empreinte carbone de ces méga tournées, mais aussi de diminuer les différentes sources de pollutions qu’elles génèrent, ou encore depréserver la biodiversité.
À lire aussiAnticipation, le festival qui conjugue art et écologie
« Jusqu'ici, les projets "pro environnement" s'intéressaient surtout aux salles de spectacle et aux festivals » selon Hermine Pélissié qui dirige le pôle transition écologie et RSE du syndicat Ekhoscènes. Le festival We love Green par exemple, est organisé depuis 2010 à Paris sur un concept simple : montrer qu'il est possible respecter de l'environnement lors de grands événements musicaux. Lors de cet évènement (en dehors de la programmation musicale) la gestion des déchets, la restauration durable, l’alimentation en énergie renouvelable et la sensibilisation des festivaliers aux questions environnementales sont présentes.
Il faut dire que l'impact environnemental de ces spectacles vivants musicaux est importante. Le festival américain Coachella en Californie, par exemple, produirait en deux semaines « 107 tonnes de déchets, dont seulement 20 % seront recyclés » souligne la ville d’Indio qui accueille l’évènement. Mais pour les festivals comme pour les grosses tournées, ce sont surtout les transports qui posent problème.
Prendre le problème « à la source »
Selon le syndicat Ekhoscènes, c’est dès la conception des tournées et de la production de spectacle qu'il faut prendre le problème à la racine, ce qui élargit de facto les questions sur la préservation de l'environnement, explique Hermine Pélissié du syndicat Ekhoscènes : « Sur les tournées, nous allons nous poser d’autres questions : Qu’est-ce que je mets sur scène en termes de décors ? Comment le construire ? Avec quel matériau ? Est-il recyclable ? Comment je le transporte ? Avec du fret ferroviaire ? Ce sont aussi des questions sur les lumières et le son… Quelle consommation énergétique ça signifie ? Est-ce que je loue ou j’achète du matériel neuf ou reconditionné ? Est-ce qu’on le transporte en camion ou on le loue sur place ? » En résumé, il faudrait donc travailler à la fois avec les artistes, les scénographes, les loueurs de matériel, le fret, de même que les directions techniques.
Limiter les conséquences sur l'environnement, sans pour autant arrêter les activités des artistes
Il y a quelques mois, le groupe français Shaka Ponk a fait ses adieux à la scène en évoquant notamment le bilan carbone de leurs tournées : « On met tout en place pour faire les tournées les plus écoresponsables possibles, on ne peut pas faire tout ça et avoir 1 million de personnes qui se déplacent, il faut réinventer notre activité professionnelle » avait déclaré le groupe l’an dernier, sur France 5 notamment.
À lire aussiUltime concert du groupe Shaka Ponk, qui arrête ses tournées pour raisons environnementales
Avec le projet M.A.T.R.I.C.E., le syndicat Ekhoscènes espère surtout sortir les artistes de la culpabilisation et les lancer dans la conception de tournées tests, prévues l'an prochain, le tout autour de plusieurs questions : qu'est-ce qui peut — ou non — continuer pendant les tournées XXL ? Et comment être plus durable ? La phase d'expérimentation de ce projet se fera sur le territoire métropolitain. Avec cette initiative, Ekhoscènes souhaite a minima lancer le débat entre les artistes, les productions, « à l'heure où le sujet est encore trop peu abordé » selon le syndicat.
À lire aussi«Décarbonons la culture», arts, cinéma, livre, spectacle, numérique…
À l'heure où les grandes tournées, avec des milliers de spectateurs, et des décors importants, laissent derrière elles une empreinte carbone conséquente, l'industrie musicale s'interroge sur des alternatives. Très récemment en France, Ekhoscènes, syndicat du spectacle vivant privé, a présenté un projet au Printemps de Bourges, suite à un appel à projets de l'État pour soutenir les « alternatives vertes ». Les producteurs réfléchissent ainsi à, comment remédier au lourd bilan carbone des tournées.
C’est un projet appelé « M.A.T.R.I.C.E.». L’objectif, selon le syndicat Ekhoscènes, est d'atténuer l'empreinte carbone de ces méga tournées, mais aussi de diminuer les différentes sources de pollutions qu’elles génèrent, ou encore depréserver la biodiversité.
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Il faut dire que l'impact environnemental de ces spectacles vivants musicaux est importante. Le festival américain Coachella en Californie, par exemple, produirait en deux semaines « 107 tonnes de déchets, dont seulement 20 % seront recyclés » souligne la ville d’Indio qui accueille l’évènement. Mais pour les festivals comme pour les grosses tournées, ce sont surtout les transports qui posent problème.
Prendre le problème « à la source »
Selon le syndicat Ekhoscènes, c’est dès la conception des tournées et de la production de spectacle qu'il faut prendre le problème à la racine, ce qui élargit de facto les questions sur la préservation de l'environnement, explique Hermine Pélissié du syndicat Ekhoscènes : « Sur les tournées, nous allons nous poser d’autres questions : Qu’est-ce que je mets sur scène en termes de décors ? Comment le construire ? Avec quel matériau ? Est-il recyclable ? Comment je le transporte ? Avec du fret ferroviaire ? Ce sont aussi des questions sur les lumières et le son… Quelle consommation énergétique ça signifie ? Est-ce que je loue ou j’achète du matériel neuf ou reconditionné ? Est-ce qu’on le transporte en camion ou on le loue sur place ? » En résumé, il faudrait donc travailler à la fois avec les artistes, les scénographes, les loueurs de matériel, le fret, de même que les directions techniques.
Limiter les conséquences sur l'environnement, sans pour autant arrêter les activités des artistes
Il y a quelques mois, le groupe français Shaka Ponk a fait ses adieux à la scène en évoquant notamment le bilan carbone de leurs tournées : « On met tout en place pour faire les tournées les plus écoresponsables possibles, on ne peut pas faire tout ça et avoir 1 million de personnes qui se déplacent, il faut réinventer notre activité professionnelle » avait déclaré le groupe l’an dernier, sur France 5 notamment.
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Avec le projet M.A.T.R.I.C.E., le syndicat Ekhoscènes espère surtout sortir les artistes de la culpabilisation et les lancer dans la conception de tournées tests, prévues l'an prochain, le tout autour de plusieurs questions : qu'est-ce qui peut — ou non — continuer pendant les tournées XXL ? Et comment être plus durable ? La phase d'expérimentation de ce projet se fera sur le territoire métropolitain. Avec cette initiative, Ekhoscènes souhaite a minima lancer le débat entre les artistes, les productions, « à l'heure où le sujet est encore trop peu abordé » selon le syndicat.
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