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Plantes et animaux disparus, ou menacés : la biodiversité est en danger, et c'est l'homme son prédateur.
C’est le genre de fête qui ressemble à un enterrement. La Fête de la nature, qui se tient en France jusqu’à dimanche, avec une multitude de manifestations organisées pour sensibiliser et alerter sur la disparition de la biodiversité, pourrait égrener une infinité de faire-part de décès. En 50 ans, sur la planète, 70% de la population des animaux a disparu. C'est comme si la population mondiale, la population humaine, passait en un demi-siècle de 7 milliards de personnes à 2 milliards d’habitants. Dans le détail, la moitié des insectes a disparu, ainsi que 40% des oiseaux, ou encore un tiers des conifères. Dans les mers et les océans, on compte 90% en moins de grands poissons migrateurs. La moitié des récifs de coraux a aussi été détruits. Chaque année, des espèces sont officiellement déclarées éteintes. En 2024, on a officiellement dit adieu à un oiseau, le courlis à bec grêle, et à la chauve-souris des îles Mariannes. C'est d'ailleurs sur les îles que la biodiversité est le plus en danger.
Il y a ce qui a déjà disparu, et puis il y a ce qui pourrait disparaître. Sur quelques 170 000 espèces de plantes et d'animaux étudiées, l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), estime que près de 50 000 sont menacées. Ce qui fait plus d’un tiers. Les forêts tropicales, elles, pourraient disparaître d’ici 50 à 70 ans au rythme actuel de la déforestation, si on n'arrête pas le massacre. Chez les animaux, 40% des amphibiens risquent l’extinction, ainsi que 27% des mammifères. Et quand une espèce s'éteint, il faut 5 millions d'années pour qu'elle se reconstitue...
Nature coloniséeÀ la Fête de la nature, c’est l’humain qui vient gâcher la fête. Il y a déjà eu, dans le passé, des grandes extinctions de masse (il y a 250 millions d'années, plus de 90% des espèces avaient ainsi disparu). Mais avant la sixième extinction de masse, en cours, toutes ont résulté de phénomènes « naturels » – cataclysmes, changements climatiques brutaux. Aucune n’a été causée par l’humanité, car l'homme n'existait pas. Aujourd’hui en revanche, la responsabilité humaine est évidente. Le taux de disparition des espèces vivantes s'est d’ailleurs considérablement accéléré au cours du XXe siècle, un taux 10 à 100 fois supérieur, selon les espèces, à celui de la dernière extinction de masse.
L’homme agit contre la nature. Il la colonise. C'est la première cause de disparition de la biodiversité : la destruction des milieux naturels, pour vivre (les villes), se nourrir (l'agriculture), se déplacer (les infrastructures de transport), etc. Viennent ensuite l'exploitation des ressources naturelles et le braconnage. Troisième menace sur la biodiversité : le changement climatique, provoqué par les activités humaines. Il y a aussi la pollution, car l’homme pollue partout où il peut : l'air, les rivières, les océans, les sols. Enfin, il y a ce qu'on appelle les espèces exotiques envahissantes, des espèces importées par les humains, qui viennent perturber les écosystèmes existants.
L'homme détruit ainsi la nature dont il fait partie. C'est là le grand paradoxe. L'homme vient de la nature, il est 100% naturel (en principe) mais tout se passe comme s'il s'en excluait. La nature, c'est les autres. Mais l'enfer, c'est bien lui… Et quand il s'attaque à la nature, en fait il s'attaque à lui-même. La Fête de la nature, c'est la défaite de l'humanité.
Plantes et animaux disparus, ou menacés : la biodiversité est en danger, et c'est l'homme son prédateur.
C’est le genre de fête qui ressemble à un enterrement. La Fête de la nature, qui se tient en France jusqu’à dimanche, avec une multitude de manifestations organisées pour sensibiliser et alerter sur la disparition de la biodiversité, pourrait égrener une infinité de faire-part de décès. En 50 ans, sur la planète, 70% de la population des animaux a disparu. C'est comme si la population mondiale, la population humaine, passait en un demi-siècle de 7 milliards de personnes à 2 milliards d’habitants. Dans le détail, la moitié des insectes a disparu, ainsi que 40% des oiseaux, ou encore un tiers des conifères. Dans les mers et les océans, on compte 90% en moins de grands poissons migrateurs. La moitié des récifs de coraux a aussi été détruits. Chaque année, des espèces sont officiellement déclarées éteintes. En 2024, on a officiellement dit adieu à un oiseau, le courlis à bec grêle, et à la chauve-souris des îles Mariannes. C'est d'ailleurs sur les îles que la biodiversité est le plus en danger.
Il y a ce qui a déjà disparu, et puis il y a ce qui pourrait disparaître. Sur quelques 170 000 espèces de plantes et d'animaux étudiées, l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), estime que près de 50 000 sont menacées. Ce qui fait plus d’un tiers. Les forêts tropicales, elles, pourraient disparaître d’ici 50 à 70 ans au rythme actuel de la déforestation, si on n'arrête pas le massacre. Chez les animaux, 40% des amphibiens risquent l’extinction, ainsi que 27% des mammifères. Et quand une espèce s'éteint, il faut 5 millions d'années pour qu'elle se reconstitue...
Nature coloniséeÀ la Fête de la nature, c’est l’humain qui vient gâcher la fête. Il y a déjà eu, dans le passé, des grandes extinctions de masse (il y a 250 millions d'années, plus de 90% des espèces avaient ainsi disparu). Mais avant la sixième extinction de masse, en cours, toutes ont résulté de phénomènes « naturels » – cataclysmes, changements climatiques brutaux. Aucune n’a été causée par l’humanité, car l'homme n'existait pas. Aujourd’hui en revanche, la responsabilité humaine est évidente. Le taux de disparition des espèces vivantes s'est d’ailleurs considérablement accéléré au cours du XXe siècle, un taux 10 à 100 fois supérieur, selon les espèces, à celui de la dernière extinction de masse.
L’homme agit contre la nature. Il la colonise. C'est la première cause de disparition de la biodiversité : la destruction des milieux naturels, pour vivre (les villes), se nourrir (l'agriculture), se déplacer (les infrastructures de transport), etc. Viennent ensuite l'exploitation des ressources naturelles et le braconnage. Troisième menace sur la biodiversité : le changement climatique, provoqué par les activités humaines. Il y a aussi la pollution, car l’homme pollue partout où il peut : l'air, les rivières, les océans, les sols. Enfin, il y a ce qu'on appelle les espèces exotiques envahissantes, des espèces importées par les humains, qui viennent perturber les écosystèmes existants.
L'homme détruit ainsi la nature dont il fait partie. C'est là le grand paradoxe. L'homme vient de la nature, il est 100% naturel (en principe) mais tout se passe comme s'il s'en excluait. La nature, c'est les autres. Mais l'enfer, c'est bien lui… Et quand il s'attaque à la nature, en fait il s'attaque à lui-même. La Fête de la nature, c'est la défaite de l'humanité.
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