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Or
Cette semaine, nous recevons Franziska Brantner, secrétaire d'État allemande à l'Économie et au Climat ainsi que coprésidente du parti des Verts. Elle commente les propositions de la future coalition gouvernementale en Allemagne et le renforcement de la défense européenne.
Près de trois semaines après les élections législatives anticipées en Allemagne, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et le Parti social-démocrate (SPD) ont conclu un accord de principe en vue de former un gouvernement de coalition. Le parti des Verts n’en fera plus partie et rejoint ainsi l’opposition. Franziska Brantner, coprésidente des Verts, craint un retour en arrière sur des sujets tels que la protection du climat et l’intégration européenne ainsi qu’un manque d’investissement dans des secteurs clés. «Ils ne regardent pas les problèmes que nous avons actuellement en ce qui concerne les systèmes sociaux, la retraite, la santé ou le renouvellement de notre économie», précise-t-elle. «Nous avons la responsabilité d'être une bonne force d'opposition», affirme la secrétaire d'État allemande à l'Économie et au Climat au sein du gouvernement d’intérim.
Un projet jugé pas assez «ambitieux»La future coalition gouvernementale s’est accordée à créer un fonds spécial de 500 milliards d'euros sur dix ans afin de moderniser le pays et de combler le déficit d'investissement public accumulé. Des dépenses qui représentent une véritable révolution dans un pays connu pour son rigorisme budgétaire. Si Franziska Brantner salue cet investissement, elle critique sa répartition : «En ce qui concerne les 500 milliards dédiés aux infrastructures, il n’est nulle part mentionné que les projets financeront l'amélioration du train ou des écoles [...] Nous craignons qu’ils sortent ces projets du budget actuel, qu’ils les financent par la dette et qu’ils prennent le budget actuel pour financer la baisse d'impôts pour les riches», détaille-t-elle, même si son parti des Verts s’est finalement rallié à une proposition modifiée.
Le futur chancelier allemand, le chrétien-démocrate Friedrich Merz, a présenté un texte pour mettre fin, en matière de défense et de sécurité militaire, à la règle du «frein à la dette», qui consiste à mener des budgets publics sans déficits ou au déficit très limité. La première économie de l’Union européenne (UE) décide ainsi d'augmenter rapidement les dépenses en termes de défense, qui représentent aujourd'hui 2,1 % de son PIB. Un projet jugé pas assez «ambitieux» par les Verts.
«Nous devons avoir une position très forte de défense de la cohésion européenne»Au-delà de la défense allemande, c’est la question du renforcement de la défense européenne qui se pose alors que les Vingt-Sept ont annoncé des investissements majeurs pour renforcer la souveraineté du Vieux Continent. Friedrich Merz soutient le projet, et Franziska Brantner s’en félicite : «Je défends la souveraineté stratégique européenne depuis presque dix ans.»
Au sein des pays membres, l’unité est difficile concernant l'augmentation du budget de la défense et notamment l’aide apportée à l’Ukraine en termes de garanties de sécurité. «Le prochain gouvernement doit avoir une position très forte de défense de la cohésion européenne», déclare la Secrétaire d'État allemande à l'Économie et au Climat. Exemple flagrant de cette désunion : le Premier ministre hongrois Viktor Orban est défavorable à une aide financière rapide pour l’Ukraine. «Si nous n’arrivons pas à avancer à Vingt-Sept car Viktor Orban décide d'être dans le camp de Poutine et de Trump, nous ferons une alliance avec ceux qui sont prêts à défendre notre liberté, notre paix en Europe, comme la Norvège ou la Grande-Bretagne. Peut-être qu'il n'y aura pas Orban», déclare Franziska Brantner.
Si la coprésidente du parti des Verts est favorable à une préférence européenne en matière d’achat d’outils de défense, elle rappelle la nécessité de développer les technologies européennes : «Il ne faut pas exclure d’acheter ailleurs si nous n'avons pas encore les capacités chez nous, mais avec toujours l'ambition de le développer chez nous, d'investir chez nous», insiste la Secrétaire d'État. Afin de financer ces investissements dans la défense, elle défend un grand emprunt commun au niveau européen. «Le gouvernement de Merz n'y est pas encore favorable. Nous continuerons à le pousser», affirme-t-elle.
«C'est le moment de se rallier, de trouver des solutions communes»L’immigration enflamme les débats en Allemagne à la suite de plusieurs attaques meurtrières impliquant des étrangers. La future coalition prévoit ainsi «des refoulements aux frontières communes» de migrants sans papiers y compris pour les demandeurs d’asile, en coordination avec les pays européens voisins. Les Verts sont en profond désaccord avec cette proposition : «L’Europe a besoin de plus d'intégration ces jours-ci et pas moins. Ce n’est pas le moment de s'agacer entre voisins. C'est le moment de s’allier, de trouver des solutions communes, également sur la question de la migration.»
Cette semaine, nous recevons Franziska Brantner, secrétaire d'État allemande à l'Économie et au Climat ainsi que coprésidente du parti des Verts. Elle commente les propositions de la future coalition gouvernementale en Allemagne et le renforcement de la défense européenne.
Près de trois semaines après les élections législatives anticipées en Allemagne, l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et le Parti social-démocrate (SPD) ont conclu un accord de principe en vue de former un gouvernement de coalition. Le parti des Verts n’en fera plus partie et rejoint ainsi l’opposition. Franziska Brantner, coprésidente des Verts, craint un retour en arrière sur des sujets tels que la protection du climat et l’intégration européenne ainsi qu’un manque d’investissement dans des secteurs clés. «Ils ne regardent pas les problèmes que nous avons actuellement en ce qui concerne les systèmes sociaux, la retraite, la santé ou le renouvellement de notre économie», précise-t-elle. «Nous avons la responsabilité d'être une bonne force d'opposition», affirme la secrétaire d'État allemande à l'Économie et au Climat au sein du gouvernement d’intérim.
Un projet jugé pas assez «ambitieux»La future coalition gouvernementale s’est accordée à créer un fonds spécial de 500 milliards d'euros sur dix ans afin de moderniser le pays et de combler le déficit d'investissement public accumulé. Des dépenses qui représentent une véritable révolution dans un pays connu pour son rigorisme budgétaire. Si Franziska Brantner salue cet investissement, elle critique sa répartition : «En ce qui concerne les 500 milliards dédiés aux infrastructures, il n’est nulle part mentionné que les projets financeront l'amélioration du train ou des écoles [...] Nous craignons qu’ils sortent ces projets du budget actuel, qu’ils les financent par la dette et qu’ils prennent le budget actuel pour financer la baisse d'impôts pour les riches», détaille-t-elle, même si son parti des Verts s’est finalement rallié à une proposition modifiée.
Le futur chancelier allemand, le chrétien-démocrate Friedrich Merz, a présenté un texte pour mettre fin, en matière de défense et de sécurité militaire, à la règle du «frein à la dette», qui consiste à mener des budgets publics sans déficits ou au déficit très limité. La première économie de l’Union européenne (UE) décide ainsi d'augmenter rapidement les dépenses en termes de défense, qui représentent aujourd'hui 2,1 % de son PIB. Un projet jugé pas assez «ambitieux» par les Verts.
«Nous devons avoir une position très forte de défense de la cohésion européenne»Au-delà de la défense allemande, c’est la question du renforcement de la défense européenne qui se pose alors que les Vingt-Sept ont annoncé des investissements majeurs pour renforcer la souveraineté du Vieux Continent. Friedrich Merz soutient le projet, et Franziska Brantner s’en félicite : «Je défends la souveraineté stratégique européenne depuis presque dix ans.»
Au sein des pays membres, l’unité est difficile concernant l'augmentation du budget de la défense et notamment l’aide apportée à l’Ukraine en termes de garanties de sécurité. «Le prochain gouvernement doit avoir une position très forte de défense de la cohésion européenne», déclare la Secrétaire d'État allemande à l'Économie et au Climat. Exemple flagrant de cette désunion : le Premier ministre hongrois Viktor Orban est défavorable à une aide financière rapide pour l’Ukraine. «Si nous n’arrivons pas à avancer à Vingt-Sept car Viktor Orban décide d'être dans le camp de Poutine et de Trump, nous ferons une alliance avec ceux qui sont prêts à défendre notre liberté, notre paix en Europe, comme la Norvège ou la Grande-Bretagne. Peut-être qu'il n'y aura pas Orban», déclare Franziska Brantner.
Si la coprésidente du parti des Verts est favorable à une préférence européenne en matière d’achat d’outils de défense, elle rappelle la nécessité de développer les technologies européennes : «Il ne faut pas exclure d’acheter ailleurs si nous n'avons pas encore les capacités chez nous, mais avec toujours l'ambition de le développer chez nous, d'investir chez nous», insiste la Secrétaire d'État. Afin de financer ces investissements dans la défense, elle défend un grand emprunt commun au niveau européen. «Le gouvernement de Merz n'y est pas encore favorable. Nous continuerons à le pousser», affirme-t-elle.
«C'est le moment de se rallier, de trouver des solutions communes»L’immigration enflamme les débats en Allemagne à la suite de plusieurs attaques meurtrières impliquant des étrangers. La future coalition prévoit ainsi «des refoulements aux frontières communes» de migrants sans papiers y compris pour les demandeurs d’asile, en coordination avec les pays européens voisins. Les Verts sont en profond désaccord avec cette proposition : «L’Europe a besoin de plus d'intégration ces jours-ci et pas moins. Ce n’est pas le moment de s'agacer entre voisins. C'est le moment de s’allier, de trouver des solutions communes, également sur la question de la migration.»
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