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Près de 88% du territoire turc est menacé par la désertification. Les températures extrêmes de ces derniers jours assèchent un peu plus le pays en proie aux incendies.
L’air est brûlant en Turquie. Alors que le pays a enregistré plus de 3 000 incendies depuis le début de l’été, qu’il se bat actuellement contre plusieurs gros feux de forêts, notamment autour de Bursa, la quatrième ville de Turquie, une température record a été enregistrée vendredi dernier dans le sud-est, près de la Syrie et l'Irak : 50,5 ºC. Ce jour-là, plus de 130 stations météos réparties dans tout le pays ont battu leur propre record…
Incendies, coupures d’eau… la Turquie vit en ce moment une période de chaleur extrême et de sécheresse, des phénomènes qui ne sont pas spécifiques à cet été, parce que la Turquie est particulièrement exposée au changement climatique. À l’image du continent européen, les températures en Turquie augmentent plus vite que la moyenne mondiale. Plus 2 ºC environ depuis les années 70, alors que la hausse des températures dans le monde n'a été « que » de 1,2 ºC. En cause, la situation géographique de la Turquie, entre le Moyen-Orient et la Méditerranée. Le bassin méditerranéen est l'un des endroits les plus touchés par la crise climatique et se réchauffe 20% plus vite que le reste du monde. Avec des pluies de plus en plus rares.
C'est ce que vient de rappeler un rapport de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification début juillet. Avec un chiffre choc pour la Turquie : 88% de son territoire est menacé de désertification. Il y a déjà des zones arides, semi-désertiques et désertiques en Turquie, et cela donne même de beaux paysages... Mais les perspectives s'annoncent catastrophiques pour le pays. Comme l’écrivent les Nations unies, « la sécheresse est un tueur silencieux. Elle s’installe, épuise les ressources et dévaste des vies au ralenti ». « Ce que vit la Turquie, lit-on encore dans ce rapport, c'est un aperçu de l'avenir de l'eau dans un contexte de réchauffement climatique incontrôlé ».
60% des lacs ont disparuLes lacs sont d'ailleurs emblématiques de cette situation. La Turquie compte quelque 300 lacs naturels. Mais on devrait employer le passé, parce que plus de la moitié (60%) ont disparu. D'abord à cause des activités humaines : à force de pomper l'eau – sur l'un des plus grands lacs du pays, on a ainsi compté 100 000 pompages illégaux –, les agriculteurs ont asséché les lacs, et se retrouvent démunis. C'est d'ailleurs une constante dans les phénomènes de désertification : la sécurité alimentaire des populations humaines est menacée.
L'autre cause de la disparition des lacs, c'est bien sûr le réchauffement climatique. En hiver, il ne neige plus ou pas assez, et il n'y a plus assez d'eau qui descend pour alimenter ces lacs. Les glaciers disparaissent. Et il pleut de moins en moins. Selon les Nations unies, le niveau des pluies en Turquie devrait baisser d'un tiers d'ici la fin du siècle. C'est un problème pour les humains, et pour toute la biodiversité. Le lac Tuz, l'un des plus grands lacs salés au monde, est un lieu de reproduction privilégié par de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs. Mais une image avait frappé les esprits il y a quelques années : au fond du lac asséché jonchaient des milliers de cadavres de bébés flamants rose.
À lire aussiFrappée par une vague de chaleur, la Turquie fait face à plusieurs incendies majeurs
Près de 88% du territoire turc est menacé par la désertification. Les températures extrêmes de ces derniers jours assèchent un peu plus le pays en proie aux incendies.
L’air est brûlant en Turquie. Alors que le pays a enregistré plus de 3 000 incendies depuis le début de l’été, qu’il se bat actuellement contre plusieurs gros feux de forêts, notamment autour de Bursa, la quatrième ville de Turquie, une température record a été enregistrée vendredi dernier dans le sud-est, près de la Syrie et l'Irak : 50,5 ºC. Ce jour-là, plus de 130 stations météos réparties dans tout le pays ont battu leur propre record…
Incendies, coupures d’eau… la Turquie vit en ce moment une période de chaleur extrême et de sécheresse, des phénomènes qui ne sont pas spécifiques à cet été, parce que la Turquie est particulièrement exposée au changement climatique. À l’image du continent européen, les températures en Turquie augmentent plus vite que la moyenne mondiale. Plus 2 ºC environ depuis les années 70, alors que la hausse des températures dans le monde n'a été « que » de 1,2 ºC. En cause, la situation géographique de la Turquie, entre le Moyen-Orient et la Méditerranée. Le bassin méditerranéen est l'un des endroits les plus touchés par la crise climatique et se réchauffe 20% plus vite que le reste du monde. Avec des pluies de plus en plus rares.
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60% des lacs ont disparuLes lacs sont d'ailleurs emblématiques de cette situation. La Turquie compte quelque 300 lacs naturels. Mais on devrait employer le passé, parce que plus de la moitié (60%) ont disparu. D'abord à cause des activités humaines : à force de pomper l'eau – sur l'un des plus grands lacs du pays, on a ainsi compté 100 000 pompages illégaux –, les agriculteurs ont asséché les lacs, et se retrouvent démunis. C'est d'ailleurs une constante dans les phénomènes de désertification : la sécurité alimentaire des populations humaines est menacée.
L'autre cause de la disparition des lacs, c'est bien sûr le réchauffement climatique. En hiver, il ne neige plus ou pas assez, et il n'y a plus assez d'eau qui descend pour alimenter ces lacs. Les glaciers disparaissent. Et il pleut de moins en moins. Selon les Nations unies, le niveau des pluies en Turquie devrait baisser d'un tiers d'ici la fin du siècle. C'est un problème pour les humains, et pour toute la biodiversité. Le lac Tuz, l'un des plus grands lacs salés au monde, est un lieu de reproduction privilégié par de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs. Mais une image avait frappé les esprits il y a quelques années : au fond du lac asséché jonchaient des milliers de cadavres de bébés flamants rose.
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