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La Chine est le premier importateur mondial de pétrole. Mais face à un marché contrarié par l'accumulation de sanctions commerciales et des prix qui augmentent dans les pays du Golfe, le géant d'Asie est contraint de s'adapter et se tourne un peu plus vers le Brésil et l'Afrique.
Les dernières commandes passées par les raffineurs chinois montrent un regain d'intérêt pour le Brésil et l'Angola en particulier : ce mois de février, les arrivées de pétrole brésilien en Chine devraient augmenter de près de 50% par rapport au mois dernier et celles d'Angola de 36%, selon les données de suivi maritime du cabinet franco-belge Kpler.
Pour les mois de mars et avril, la tendance s'annonce similaire : l'agence de presse Bloomberg cite plusieurs cargaisons attendues en provenance toujours du Brésil, d'Angola, mais aussi du Nigeria, avec en particulier un achat de 20 millions de barils de brut nigérian, par la société publique chinoise de négoce Unipec.
Angola, Nigeria, Brésil, KazakhstanCette réorganisation des approvisionnements reflète le durcissement des sanctions sur le pétrole russe et notamment celles prises par les États-Unis le 10 janvier qui visent à entraver un peu plus les exportations de ce brut bon marché. Ces sanctions poussent la Chine à reporter certains de ses achats sur les pays du Golfe où elle se fournit déjà.
Mais la demande a été telle qu'elle a très vite provoqué une hausse des prix du pétrole d'Oman, de Dubaï ou encore d'Arabie saoudite – via une augmentation des primes appliquées sur ces origines par rapport au prix de référence des contrats à terme sur le Brent. Les prix pratiqués par le géant Saudi Aramco ont même atteint leur plus haut niveau depuis un an.
Cette hausse pousse les raffineurs de l'Empire du Milieu à acheter moins de pétrole de la région en ce moment et à multiplier les fournisseurs.
Arbitrages influencés par les tensions avec les États-UnisL'adaptation des raffineurs chinois est aussi provoquée par l'augmentation des tensions avec les États-Unis. Depuis le 10 février, Pékin impose une taxe de 10% sur le brut américain, en réponse aux mesures douanières prises par Donald Trump.
Le pétrole américain ne représente qu'une infime partie de l'approvisionnement chinois – soit environ 2% en 2024 –, mais pour ne pas payer la taxe les raffineurs ont intérêt à orienter leurs achats habituels vers d'autres sources. Il n'est d'ailleurs pas exclu, selon plusieurs experts, que des cargaisons de pétrole américaines qui devaient être livrées d'ici au mois de mars soient revendues pendant leur trajet en mer, avant d'arriver en Chine. Une pratique courante dans le milieu du trading.
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La Chine est le premier importateur mondial de pétrole. Mais face à un marché contrarié par l'accumulation de sanctions commerciales et des prix qui augmentent dans les pays du Golfe, le géant d'Asie est contraint de s'adapter et se tourne un peu plus vers le Brésil et l'Afrique.
Les dernières commandes passées par les raffineurs chinois montrent un regain d'intérêt pour le Brésil et l'Angola en particulier : ce mois de février, les arrivées de pétrole brésilien en Chine devraient augmenter de près de 50% par rapport au mois dernier et celles d'Angola de 36%, selon les données de suivi maritime du cabinet franco-belge Kpler.
Pour les mois de mars et avril, la tendance s'annonce similaire : l'agence de presse Bloomberg cite plusieurs cargaisons attendues en provenance toujours du Brésil, d'Angola, mais aussi du Nigeria, avec en particulier un achat de 20 millions de barils de brut nigérian, par la société publique chinoise de négoce Unipec.
Angola, Nigeria, Brésil, KazakhstanCette réorganisation des approvisionnements reflète le durcissement des sanctions sur le pétrole russe et notamment celles prises par les États-Unis le 10 janvier qui visent à entraver un peu plus les exportations de ce brut bon marché. Ces sanctions poussent la Chine à reporter certains de ses achats sur les pays du Golfe où elle se fournit déjà.
Mais la demande a été telle qu'elle a très vite provoqué une hausse des prix du pétrole d'Oman, de Dubaï ou encore d'Arabie saoudite – via une augmentation des primes appliquées sur ces origines par rapport au prix de référence des contrats à terme sur le Brent. Les prix pratiqués par le géant Saudi Aramco ont même atteint leur plus haut niveau depuis un an.
Cette hausse pousse les raffineurs de l'Empire du Milieu à acheter moins de pétrole de la région en ce moment et à multiplier les fournisseurs.
Arbitrages influencés par les tensions avec les États-UnisL'adaptation des raffineurs chinois est aussi provoquée par l'augmentation des tensions avec les États-Unis. Depuis le 10 février, Pékin impose une taxe de 10% sur le brut américain, en réponse aux mesures douanières prises par Donald Trump.
Le pétrole américain ne représente qu'une infime partie de l'approvisionnement chinois – soit environ 2% en 2024 –, mais pour ne pas payer la taxe les raffineurs ont intérêt à orienter leurs achats habituels vers d'autres sources. Il n'est d'ailleurs pas exclu, selon plusieurs experts, que des cargaisons de pétrole américaines qui devaient être livrées d'ici au mois de mars soient revendues pendant leur trajet en mer, avant d'arriver en Chine. Une pratique courante dans le milieu du trading.
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