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Or
C'est un phénomène que l'on observe de plus en plus souvent, et qui a failli avoir de lourdes conséquences le 21 mai en Inde : un vol intérieur a échappé à la catastrophe à la suite de turbulences exceptionnellement intenses. Le pilote a dû se poser en urgence à un autre aéroport que prévu. L’affaire a suscité un débat dans le pays : erreur du commandant de bord ? Défaut d'anticipation des contrôleurs aériens ? Faute au changement climatique ?
Les émissions humaines de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique qu’elles entraînent modifie le comportement de l’atmosphère. Aux différentes altitudes, les températures varient de façon plus marquée. C’est notamment le cas entre 9 km et 15 km, où volent les avions en phase de croisière. Ces écarts ont des conséquences sur la vitesse des vents, qui est moins homogène. Des vents dits de cisaillement peuvent alors se former : cela souffle plus fort dans des directions variées ; des conditions peu propices à un vol serein.
Une menace invisibleSi les zones de turbulences provoquées par des nuages de tempêtes peuvent être repérées et les trajectoires des avions adaptés, c’est en revanche bien plus compliqué pour un phénomène plus retors : les TAC. Les turbulences en air clair se produisent dans un ciel sans nuages, et sont invisibles au radar. Les vents de cisaillement sont cependant bien présents, et peuvent provoquer des turbulences sans signe annonciateur.
Avec le réchauffement climatique, elles deviennent plus fréquentes. Une étude a montré que leur nombre s’était accru de 55 % entre 1979 et 2020 au-dessus de l’Atlantique Nord et du continent nord-américain, très emprunté par les avions. On les trouve majoritairement à proximité des courants jets, de grandes rivières atmosphériques. Leur répartition n’est donc pas uniforme autour du globe : sur le même laps de temps, les TAC ont ainsi augmenté de 60 à 155 % que l’on se trouve au-dessus de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient ou de l’Asie du Sud-Est. Les avions en affrontent environ 70 000 chaque année, et les chercheurs en anticipent une dizaine de milliers de plus dans 50 ans.
À lire aussiComment la crise climatique aggrave les turbulences en avion?
Le ciel est plus agitéLe nombre de turbulences causées par des systèmes orageux devrait en revanche rester stable dans les années à venir, car, même si cela reste à préciser, le réchauffement climatique ne devrait pas faire augmenter leur nombre. On sait en revanche qu’ils auront tendance à être plus violents, et à produire pour certains de plus gros grêlons.
De manière générale, du fait des activités de nos sociétés et la perturbation du climat qu’elles provoquent, le ciel devient de plus en plus agité. Les conséquences se font sentir partout dans le monde pour la sécurité des humains, au sol, et même à 30 000 pieds d’altitude.
C'est un phénomène que l'on observe de plus en plus souvent, et qui a failli avoir de lourdes conséquences le 21 mai en Inde : un vol intérieur a échappé à la catastrophe à la suite de turbulences exceptionnellement intenses. Le pilote a dû se poser en urgence à un autre aéroport que prévu. L’affaire a suscité un débat dans le pays : erreur du commandant de bord ? Défaut d'anticipation des contrôleurs aériens ? Faute au changement climatique ?
Les émissions humaines de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique qu’elles entraînent modifie le comportement de l’atmosphère. Aux différentes altitudes, les températures varient de façon plus marquée. C’est notamment le cas entre 9 km et 15 km, où volent les avions en phase de croisière. Ces écarts ont des conséquences sur la vitesse des vents, qui est moins homogène. Des vents dits de cisaillement peuvent alors se former : cela souffle plus fort dans des directions variées ; des conditions peu propices à un vol serein.
Une menace invisibleSi les zones de turbulences provoquées par des nuages de tempêtes peuvent être repérées et les trajectoires des avions adaptés, c’est en revanche bien plus compliqué pour un phénomène plus retors : les TAC. Les turbulences en air clair se produisent dans un ciel sans nuages, et sont invisibles au radar. Les vents de cisaillement sont cependant bien présents, et peuvent provoquer des turbulences sans signe annonciateur.
Avec le réchauffement climatique, elles deviennent plus fréquentes. Une étude a montré que leur nombre s’était accru de 55 % entre 1979 et 2020 au-dessus de l’Atlantique Nord et du continent nord-américain, très emprunté par les avions. On les trouve majoritairement à proximité des courants jets, de grandes rivières atmosphériques. Leur répartition n’est donc pas uniforme autour du globe : sur le même laps de temps, les TAC ont ainsi augmenté de 60 à 155 % que l’on se trouve au-dessus de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient ou de l’Asie du Sud-Est. Les avions en affrontent environ 70 000 chaque année, et les chercheurs en anticipent une dizaine de milliers de plus dans 50 ans.
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Le ciel est plus agitéLe nombre de turbulences causées par des systèmes orageux devrait en revanche rester stable dans les années à venir, car, même si cela reste à préciser, le réchauffement climatique ne devrait pas faire augmenter leur nombre. On sait en revanche qu’ils auront tendance à être plus violents, et à produire pour certains de plus gros grêlons.
De manière générale, du fait des activités de nos sociétés et la perturbation du climat qu’elles provoquent, le ciel devient de plus en plus agité. Les conséquences se font sentir partout dans le monde pour la sécurité des humains, au sol, et même à 30 000 pieds d’altitude.
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