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Or
L'antimoine, un métal résistant au feu et utilisé aussi bien dans les munitions que les batteries électriques, atteint des sommets. Depuis un an, rien ne semble arrêter la hausse des prix.
L'antimoine vaut aujourd'hui, en mars 2025, 54 000 dollars la tonne. C'est trois fois plus qu'il y a un an. La hausse des prix s'est accélérée ces derniers mois : mi-septembre, la Chine a décidé d'opérer un contrôle drastique sur ses exportations, puis en décembre, de les interdire.
Or, la Chine est une des sources principales d'antimoine, avec la Russie et le Tadjikistan. Officiellement, Pékin a pris cette mesure pour garantir un prix bas à ses raffineries. Mais les prix restent encore hauts dans le pays, signe que la tension est assez générale.
Risque de pénurie ?Au printemps dernier, le déficit entre l'offre et la demande a été évalué à 10 000 tonnes. Il est parti pour durer jusqu'en 2026 au moins, selon le cabinet de conseil Project Blue, car face à une offre qui peine à suivre, la demande est importante, en particulier pour la fabrication des véhicules électriques et dans le secteur photovoltaïque.
L'autre secteur qui tire cette demande, même s'il n'est pas le plus gourmand, est celui de la défense. La guerre en Ukraine fait tourner les usines d'armement et fait grimper les besoins en antimoine, pour la fabrication des munitions. Pour ne parler que de la France, la production d'obus de 155 mm a doublé depuis le début de la guerre.
Est-ce que la reconstitution des stocks d'armement pourrait conduire à une pénurie ? C'est ce qu'avance le directeur général de la société minière, Larvotto Resources, en raison de stocks qui sont très bas. C'est a minima un facteur qui s'ajoute à une demande qui, tous secteurs confondus, reste importante.
Investissements américainsLes Américains sont, selon Project Blue, les premiers clients de la Chine pour ce qu'on appelle le trioxyde d'antimoine, une poudre dérivée du métal gris argenté qui est incorporée à divers produits pour les rendre ignifuges. Les États-Unis ont compris qu'ils allaient devoir remplacer les 10 000 à 15 000 tonnes qu'ils achetaient jusque-là en Chine. Dans cet optique, une fonderie située au Mexique et détenue par United States Antimony Corporation (USAC) a été relancée. Elle sera approvisionnée dans un premier temps en antimoine venu d'Australie.
Un projet d'extraction d'oret d'antimoine a également été validé par l'administration Biden en début d'année dans l'Idaho. Cette mine opérée par Perpetua Resources pourrait fournir un tiers des besoins annuels en antimoine des États-Unis après son ouverture, programmée en 2028.
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L'antimoine, un métal résistant au feu et utilisé aussi bien dans les munitions que les batteries électriques, atteint des sommets. Depuis un an, rien ne semble arrêter la hausse des prix.
L'antimoine vaut aujourd'hui, en mars 2025, 54 000 dollars la tonne. C'est trois fois plus qu'il y a un an. La hausse des prix s'est accélérée ces derniers mois : mi-septembre, la Chine a décidé d'opérer un contrôle drastique sur ses exportations, puis en décembre, de les interdire.
Or, la Chine est une des sources principales d'antimoine, avec la Russie et le Tadjikistan. Officiellement, Pékin a pris cette mesure pour garantir un prix bas à ses raffineries. Mais les prix restent encore hauts dans le pays, signe que la tension est assez générale.
Risque de pénurie ?Au printemps dernier, le déficit entre l'offre et la demande a été évalué à 10 000 tonnes. Il est parti pour durer jusqu'en 2026 au moins, selon le cabinet de conseil Project Blue, car face à une offre qui peine à suivre, la demande est importante, en particulier pour la fabrication des véhicules électriques et dans le secteur photovoltaïque.
L'autre secteur qui tire cette demande, même s'il n'est pas le plus gourmand, est celui de la défense. La guerre en Ukraine fait tourner les usines d'armement et fait grimper les besoins en antimoine, pour la fabrication des munitions. Pour ne parler que de la France, la production d'obus de 155 mm a doublé depuis le début de la guerre.
Est-ce que la reconstitution des stocks d'armement pourrait conduire à une pénurie ? C'est ce qu'avance le directeur général de la société minière, Larvotto Resources, en raison de stocks qui sont très bas. C'est a minima un facteur qui s'ajoute à une demande qui, tous secteurs confondus, reste importante.
Investissements américainsLes Américains sont, selon Project Blue, les premiers clients de la Chine pour ce qu'on appelle le trioxyde d'antimoine, une poudre dérivée du métal gris argenté qui est incorporée à divers produits pour les rendre ignifuges. Les États-Unis ont compris qu'ils allaient devoir remplacer les 10 000 à 15 000 tonnes qu'ils achetaient jusque-là en Chine. Dans cet optique, une fonderie située au Mexique et détenue par United States Antimony Corporation (USAC) a été relancée. Elle sera approvisionnée dans un premier temps en antimoine venu d'Australie.
Un projet d'extraction d'oret d'antimoine a également été validé par l'administration Biden en début d'année dans l'Idaho. Cette mine opérée par Perpetua Resources pourrait fournir un tiers des besoins annuels en antimoine des États-Unis après son ouverture, programmée en 2028.
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