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Or
Ce sont de petits insectes apparentés aux cafards mais qui vivent en colonie. La plupart sont inoffensifs, mais certains nous causent bien du tort en rongeant le bois ou les livres : ce sont les termites. L'Afrique héberge 39% des 2600 espèces de termites dans le monde. Des animaux très sensibles au changement climatique et cela pourrait être une mauvaise nouvelle pour la planète.
La chaleur c'est une sacrée aubaine pour les termites. Des chercheurs ont en effet comparé l'activité des termites dans plus de 130 endroits du globe et ils ont conclu que les termites rongent le bois sept fois plus vite lorsqu'il fait plus chaud de 10 °C, d'une zone à l'autre.
Pourquoi un tel appétit quand le thermomètre grimpe ? Pour l'instant ils n'ont que des hypothèses explique Amy Zanne, écologue au Cary Institute autrice de l’étude : « ces zones où les températures sont élevées correspondent souvent aux tropiques où il fait chaud toute l’année et il ne gèle jamais. Les termites ont alors peut-être plus souvent l'occasion de se reproduire ». Il y aurait donc plus de bouches à nourrir. « Ou alors peut-être que les enzymes et les bactéries qui décomposent le bois dans le ventre des termites fonctionnent mieux quand il fait chaud », estime la chercheuse.
Quoi qu'il en soit, les termites deviennent voraces avec la hausse des températures et si aujourd'hui ils vivent surtout dans les zones tropicales, avec le réchauffement climatique, ils vont aussi pouvoir coloniser de nouvelles terres. Selon une autre étude, repérée par le Wasington Post, « aucun pays ne serait épargné : Canada, Argentine, Finlande ou Iran, en passant par la Namibie et même le Groenland ».
Les termites pètent du méthaneCette suractivité, dans de plus en plus de régions du monde fait peser un nouveau risque pour le climat. Les termites produisent en effet des gaz à effet de serre en digérant le bois qui est composé de carbone (la cellulose ou la lignine qui donne sa rigidité au bois sont des polymères de carbone) poursuit Amy Zanne.
« Ce qui est drôle avec les termites c'est que comme nous, ils ont des microbes dans l'intestin qui les aident à digérer. Certains de ces microbes peuvent casser les molécules carbonées du bois et libérer du CO2. Mais la plupart sont aussi capables de libérer du méthane (CH4). Et donc comme les vaches qui rotent du méthane, les termites pètent du méthane ». Le méthane est le deuxième gaz responsable du changement climatique. « Le méthane est un gaz 30 fois plus réchauffant que le CO2 (sur 100 ans), même si on le trouve en bien plus petite quantité dans l'atmosphère. S'il y a de plus en plus de termites avec l'augmentation des températures alors on pourrait avoir plus d'émissions de méthane ».
La décomposition de matière organique par des bactéries, des champignons ou les termites, les émanations lors des éruptions volcaniques ou les poches de gaz piégées dans le sol gelé des régions polaires… Les chercheurs estiment que « les sources naturelles de méthanes représentent entre 38 et 50 % des émissions mondiales de méthane » et les termites sont reconnus comme l'une des quatre plus grandes sources naturelles de méthane.
Études encore parcellairesToutefois si on prend en compte l’ensemble des sources de méthane, naturelles et d’origine humaine, les émissions dues aux termites ne représenteraient que 2% du méthane atmosphérique. Ces estimations sont à nuancer car les études sont encore parcellaires sur la contribution des pets de termites au réchauffement climatique. Il est très compliqué d'obtenir des données vu le nombre d'espèces différentes de termites, avec chacune leurs spécificités.
Les termites ne décomposent pas non plus tout le carbone du bois sous forme de gaz, « une grande partie reste stockée dans leur ventre » nuance Amy Zanne. « Et quand ils pètent du méthane ce méthane reste souvent piégé dans les termitières, où se sont développées des bactéries capables de l'utiliser pour se développer ». Des bactéries qui mangent des pets de termites en somme.
Quoi qu'il en soit la production de méthane par les termites est quand même atténuée naturellement. Reste à savoir si elle va vraiment augmenter à l’avenir et dans quelles proportions à cause du réchauffement climatique. Elle reste de toute façon très inférieure à ce que nous produisons comme gaz à effet de serre, nous les hommes, en brûlant notamment du pétrole, du gaz et du charbon.
Ce sont de petits insectes apparentés aux cafards mais qui vivent en colonie. La plupart sont inoffensifs, mais certains nous causent bien du tort en rongeant le bois ou les livres : ce sont les termites. L'Afrique héberge 39% des 2600 espèces de termites dans le monde. Des animaux très sensibles au changement climatique et cela pourrait être une mauvaise nouvelle pour la planète.
La chaleur c'est une sacrée aubaine pour les termites. Des chercheurs ont en effet comparé l'activité des termites dans plus de 130 endroits du globe et ils ont conclu que les termites rongent le bois sept fois plus vite lorsqu'il fait plus chaud de 10 °C, d'une zone à l'autre.
Pourquoi un tel appétit quand le thermomètre grimpe ? Pour l'instant ils n'ont que des hypothèses explique Amy Zanne, écologue au Cary Institute autrice de l’étude : « ces zones où les températures sont élevées correspondent souvent aux tropiques où il fait chaud toute l’année et il ne gèle jamais. Les termites ont alors peut-être plus souvent l'occasion de se reproduire ». Il y aurait donc plus de bouches à nourrir. « Ou alors peut-être que les enzymes et les bactéries qui décomposent le bois dans le ventre des termites fonctionnent mieux quand il fait chaud », estime la chercheuse.
Quoi qu'il en soit, les termites deviennent voraces avec la hausse des températures et si aujourd'hui ils vivent surtout dans les zones tropicales, avec le réchauffement climatique, ils vont aussi pouvoir coloniser de nouvelles terres. Selon une autre étude, repérée par le Wasington Post, « aucun pays ne serait épargné : Canada, Argentine, Finlande ou Iran, en passant par la Namibie et même le Groenland ».
Les termites pètent du méthaneCette suractivité, dans de plus en plus de régions du monde fait peser un nouveau risque pour le climat. Les termites produisent en effet des gaz à effet de serre en digérant le bois qui est composé de carbone (la cellulose ou la lignine qui donne sa rigidité au bois sont des polymères de carbone) poursuit Amy Zanne.
« Ce qui est drôle avec les termites c'est que comme nous, ils ont des microbes dans l'intestin qui les aident à digérer. Certains de ces microbes peuvent casser les molécules carbonées du bois et libérer du CO2. Mais la plupart sont aussi capables de libérer du méthane (CH4). Et donc comme les vaches qui rotent du méthane, les termites pètent du méthane ». Le méthane est le deuxième gaz responsable du changement climatique. « Le méthane est un gaz 30 fois plus réchauffant que le CO2 (sur 100 ans), même si on le trouve en bien plus petite quantité dans l'atmosphère. S'il y a de plus en plus de termites avec l'augmentation des températures alors on pourrait avoir plus d'émissions de méthane ».
La décomposition de matière organique par des bactéries, des champignons ou les termites, les émanations lors des éruptions volcaniques ou les poches de gaz piégées dans le sol gelé des régions polaires… Les chercheurs estiment que « les sources naturelles de méthanes représentent entre 38 et 50 % des émissions mondiales de méthane » et les termites sont reconnus comme l'une des quatre plus grandes sources naturelles de méthane.
Études encore parcellairesToutefois si on prend en compte l’ensemble des sources de méthane, naturelles et d’origine humaine, les émissions dues aux termites ne représenteraient que 2% du méthane atmosphérique. Ces estimations sont à nuancer car les études sont encore parcellaires sur la contribution des pets de termites au réchauffement climatique. Il est très compliqué d'obtenir des données vu le nombre d'espèces différentes de termites, avec chacune leurs spécificités.
Les termites ne décomposent pas non plus tout le carbone du bois sous forme de gaz, « une grande partie reste stockée dans leur ventre » nuance Amy Zanne. « Et quand ils pètent du méthane ce méthane reste souvent piégé dans les termitières, où se sont développées des bactéries capables de l'utiliser pour se développer ». Des bactéries qui mangent des pets de termites en somme.
Quoi qu'il en soit la production de méthane par les termites est quand même atténuée naturellement. Reste à savoir si elle va vraiment augmenter à l’avenir et dans quelles proportions à cause du réchauffement climatique. Elle reste de toute façon très inférieure à ce que nous produisons comme gaz à effet de serre, nous les hommes, en brûlant notamment du pétrole, du gaz et du charbon.
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