
Sign up to save your podcasts
Or
Dans un rapport publié la semaine dernière, l'ONG Global Witness révèle que près de 200 défenseurs de l'environnement ont été assassinés dans le monde en 2023. Sans surprise, l’Amérique du Sud reste le continent le plus dangereux pour les militants écologistes avec 85% de l’ensemble des meurtres. Mais ce rapport révèle également un terrible durcissement de la législation contre les activistes en Europe et aux États-Unis.
Ces mouvements citoyens s'appellent Extinction Rébellion, Letzte Generation (Dernière génération) ou encore Les soulèvements de la terre. Ils ont vu le jour en France, en Allemagne, en Autriche ou en Grande-Bretagne et ces membres militent pour la défense du climat et de la biodiversité. Devant l'urgence climatique, ils mènent des actions de plus en plus spectaculaires. Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies, auteur d’un rapport sur la criminalisation des défenseurs de l’environnement en Europe : « On oublie trop souvent que nous sommes à l'aube de la sixième extinction de masse. Il y a des centaines de millions d'espèces végétales et animales qui disparaissent. Or, les États prennent des engagements sur le plan international mais ne les respectent pas. Et cela explique cette crise environnementale avec les militants qui ne comprennent pas pourquoi les États prennent des engagements alors qu'il y a si peu de résultats dans nos pays ».
Ce manque de résultats pousse donc les militants à aller toujours plus loin et à mener des actions coups de poing. Jet de peinture ou de soupe sur des tableaux célèbres, protégés par des vitres, donc sans conséquences pour leur conservation, blocage de route, d'aéroport, enchaînement dans des arbres, les militants exaspérés par l’inaction des politiques mènent des actions symboliques pour sensibiliser l’opinion publique mais le paient désormais au prix fort. Quatre ans de prison pour un militant britannique accusé d’avoir bloqué une route. Selon Michel Forst, la répression s’abat partout, au mépris du droit et des libertés : « La liberté de manifester est réglementée au plus haut niveau, et dans le cadre de cette liberté de manifestation, il y a un chapitre consacré à la désobéissance civile, où l'on dit que rien n'interdit aux États de traduire en justice les personnes qui désobéissent à la loi, mais que néanmoins cela doit se faire dans un cadre très précis. On rappelle, par exemple, que la perturbation, le blocage de route, l'interruption de circulation ne sont pas des crimes en soi et peuvent être tolérés comme une forme d'expression classique utilisée par les mouvements sociaux ».
La désobéissance civile est autorisée par le droit internationalLa désobéissance civile n'est donc pas un crime dès lors qu'il s’agit d’actions pacifiques et sans atteintes aux personnes. Pour Michel Forst, remettre en cause ce droit est donc une menace majeure pour la démocratie, les droits humains et la planète. Mais un autre problème subsiste car certaines de ces actions ne sont pas comprises par l’opinion publique. Selon l’enquête Baromètre Écologie environnement, si la majorité des français trouve acceptable de bloquer une entreprise polluante, près de 70% trouvent en revanche intolérable d’obstruer une route. Face à cette incompréhension et au durcissement de la législation, les militants jettent l’éponge. En août dernier, Letzte Generation Autriche a déclaré cesser ses activités. En 2023 la branche britannique d’Extinction Rébellion avait, elle aussi, annoncé son retrait. Quoique l'on pense de ces mouvements citoyens, c'est une très mauvaise nouvelle pour l'environnement.
Dans un rapport publié la semaine dernière, l'ONG Global Witness révèle que près de 200 défenseurs de l'environnement ont été assassinés dans le monde en 2023. Sans surprise, l’Amérique du Sud reste le continent le plus dangereux pour les militants écologistes avec 85% de l’ensemble des meurtres. Mais ce rapport révèle également un terrible durcissement de la législation contre les activistes en Europe et aux États-Unis.
Ces mouvements citoyens s'appellent Extinction Rébellion, Letzte Generation (Dernière génération) ou encore Les soulèvements de la terre. Ils ont vu le jour en France, en Allemagne, en Autriche ou en Grande-Bretagne et ces membres militent pour la défense du climat et de la biodiversité. Devant l'urgence climatique, ils mènent des actions de plus en plus spectaculaires. Michel Forst, rapporteur spécial des Nations unies, auteur d’un rapport sur la criminalisation des défenseurs de l’environnement en Europe : « On oublie trop souvent que nous sommes à l'aube de la sixième extinction de masse. Il y a des centaines de millions d'espèces végétales et animales qui disparaissent. Or, les États prennent des engagements sur le plan international mais ne les respectent pas. Et cela explique cette crise environnementale avec les militants qui ne comprennent pas pourquoi les États prennent des engagements alors qu'il y a si peu de résultats dans nos pays ».
Ce manque de résultats pousse donc les militants à aller toujours plus loin et à mener des actions coups de poing. Jet de peinture ou de soupe sur des tableaux célèbres, protégés par des vitres, donc sans conséquences pour leur conservation, blocage de route, d'aéroport, enchaînement dans des arbres, les militants exaspérés par l’inaction des politiques mènent des actions symboliques pour sensibiliser l’opinion publique mais le paient désormais au prix fort. Quatre ans de prison pour un militant britannique accusé d’avoir bloqué une route. Selon Michel Forst, la répression s’abat partout, au mépris du droit et des libertés : « La liberté de manifester est réglementée au plus haut niveau, et dans le cadre de cette liberté de manifestation, il y a un chapitre consacré à la désobéissance civile, où l'on dit que rien n'interdit aux États de traduire en justice les personnes qui désobéissent à la loi, mais que néanmoins cela doit se faire dans un cadre très précis. On rappelle, par exemple, que la perturbation, le blocage de route, l'interruption de circulation ne sont pas des crimes en soi et peuvent être tolérés comme une forme d'expression classique utilisée par les mouvements sociaux ».
La désobéissance civile est autorisée par le droit internationalLa désobéissance civile n'est donc pas un crime dès lors qu'il s’agit d’actions pacifiques et sans atteintes aux personnes. Pour Michel Forst, remettre en cause ce droit est donc une menace majeure pour la démocratie, les droits humains et la planète. Mais un autre problème subsiste car certaines de ces actions ne sont pas comprises par l’opinion publique. Selon l’enquête Baromètre Écologie environnement, si la majorité des français trouve acceptable de bloquer une entreprise polluante, près de 70% trouvent en revanche intolérable d’obstruer une route. Face à cette incompréhension et au durcissement de la législation, les militants jettent l’éponge. En août dernier, Letzte Generation Autriche a déclaré cesser ses activités. En 2023 la branche britannique d’Extinction Rébellion avait, elle aussi, annoncé son retrait. Quoique l'on pense de ces mouvements citoyens, c'est une très mauvaise nouvelle pour l'environnement.
192 Listeners
74 Listeners
38 Listeners
21 Listeners
54 Listeners
22 Listeners
23 Listeners
18 Listeners
8 Listeners
20 Listeners
62 Listeners
9 Listeners
111 Listeners
30 Listeners
3 Listeners
12 Listeners
1 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
29 Listeners
1 Listeners
18 Listeners
4 Listeners
1 Listeners
4 Listeners
3 Listeners
3 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
26 Listeners
13 Listeners
1 Listeners
0 Listeners