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Or
Une étude japonaise vient de révéler la présence d'un insecticide dans des gouttes d'eau de pluie. Pesticides, mais aussi plastique et polluant éternels (PFAS) sont entrés dans le cycle de l'eau, rendue impropre à la consommation.
C’est la dernière nouvelle tombée du ciel : il y a des pesticides même dans la pluie. Des chercheurs japonais viennent de retrouver dans des gouttes d’eau de pluie des traces de néonicotinoïdes, cette famille d'insecticide qui fait tant de mal aux abeilles et que le Parlement français pourrait pourtant réintroduire dans l’agriculture. Les scientifiques ont recueilli de l’eau de pluie à plusieurs endroits du Japon, à plusieurs reprises, et dans 91 % des échantillons, ils ont trouvé des néonicotinoïdes. Ouvrir la bouche sous la pluie, pour boire quelques gouttes tombées du ciel, c’est sûrement rigolo, mais nullement recommandé !
Mais comment un produit chimique qu’on met sur les plantes peut se retrouver dans les nuages ? Tout simplement parce qu’il est dispersé par pulvérisation. Une partie tombe bien sur les feuilles, les plantes, mais une autre partie se retrouve dans l’atmosphère. Sous l’effet des courants d’air, du vent, les particules de néonicotinoïde arrivent dans les nuages et donc in fine dans les gouttes de pluie qui retombent sur terre. Et puisque les nuages se déplacent, des zones éloignées de toute agriculture, y compris des zones naturelles protégées, se retrouvent polluées par l’eau de pluie.
Polluants éternelsUne eau décidément bien riche en polluants en tout genre. On parlait beaucoup, dans les années 1970 et 1980, des pluies acides qui décimaient notamment les forêts. Des pluies contenant du dioxyde de soufre et de l’oxyde d’azote, issus des centrales à charbon, ou des voitures, beaucoup plus polluantes à l’époque. On a réussi à les endiguer, en imposant des normes environnementales.
Mais on sait qu’il y a d’autres polluants qu’on ne pourra jamais éradiquer, parce que ce sont précisément ce qu’on appelle des polluants éternels, les fameux PFAS. On en compte environ 10 000, utilisés partout dans l’industrie et la fabrication de très nombreux produits de consommation courante. Des PFAS qu’on retrouve depuis quelques années dans la pluie et dans la neige, jusqu’en Antarctique.
À lire aussiPfas : peut-on se débarrasser des polluants éternels ?
Cadeau empoisonné aux microplastiquesIl pleut aussi du plastique, sous forme de microplastiques, invisibles à l’œil nu. Les océans sont une poubelle de plastique qui se désagrège et se retrouve dans le cycle de l’eau, dans l’évaporation, dans les nuages et dans la pluie. Une étude menée aux États-Unis a par exemple chiffré à 1 000 tonnes par an la quantité de microplastiques retrouvés dans les parcs nationaux nord-américains, des zones pourtant protégées. Ces microplastiques, responsables de macro-pollutions, sont transportées par la pluie et le vent.
L’eau de pluie n’est donc pas potable. Et l’eau du robinet ou l’eau en bouteille, comme cela a été démontré par exemple en France, contient aussi des microplastiques, des pesticides et des PFAS. Recueillir de l’eau de pluie pour la consommer plus tard en période de sécheresse n’est donc pas une si bonne idée, quand on a le choix – parce qu’on ne va pas non plus mourir de soif pour éviter d’avaler des PFAS ou des microplastiques. On peut utiliser l’eau de pluie pour laver, arroser, mais surtout pas s’hydrater. La pluie, ce cadeau tombé du ciel, est devenue un cadeau empoisonné.
Une étude japonaise vient de révéler la présence d'un insecticide dans des gouttes d'eau de pluie. Pesticides, mais aussi plastique et polluant éternels (PFAS) sont entrés dans le cycle de l'eau, rendue impropre à la consommation.
C’est la dernière nouvelle tombée du ciel : il y a des pesticides même dans la pluie. Des chercheurs japonais viennent de retrouver dans des gouttes d’eau de pluie des traces de néonicotinoïdes, cette famille d'insecticide qui fait tant de mal aux abeilles et que le Parlement français pourrait pourtant réintroduire dans l’agriculture. Les scientifiques ont recueilli de l’eau de pluie à plusieurs endroits du Japon, à plusieurs reprises, et dans 91 % des échantillons, ils ont trouvé des néonicotinoïdes. Ouvrir la bouche sous la pluie, pour boire quelques gouttes tombées du ciel, c’est sûrement rigolo, mais nullement recommandé !
Mais comment un produit chimique qu’on met sur les plantes peut se retrouver dans les nuages ? Tout simplement parce qu’il est dispersé par pulvérisation. Une partie tombe bien sur les feuilles, les plantes, mais une autre partie se retrouve dans l’atmosphère. Sous l’effet des courants d’air, du vent, les particules de néonicotinoïde arrivent dans les nuages et donc in fine dans les gouttes de pluie qui retombent sur terre. Et puisque les nuages se déplacent, des zones éloignées de toute agriculture, y compris des zones naturelles protégées, se retrouvent polluées par l’eau de pluie.
Polluants éternelsUne eau décidément bien riche en polluants en tout genre. On parlait beaucoup, dans les années 1970 et 1980, des pluies acides qui décimaient notamment les forêts. Des pluies contenant du dioxyde de soufre et de l’oxyde d’azote, issus des centrales à charbon, ou des voitures, beaucoup plus polluantes à l’époque. On a réussi à les endiguer, en imposant des normes environnementales.
Mais on sait qu’il y a d’autres polluants qu’on ne pourra jamais éradiquer, parce que ce sont précisément ce qu’on appelle des polluants éternels, les fameux PFAS. On en compte environ 10 000, utilisés partout dans l’industrie et la fabrication de très nombreux produits de consommation courante. Des PFAS qu’on retrouve depuis quelques années dans la pluie et dans la neige, jusqu’en Antarctique.
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Cadeau empoisonné aux microplastiquesIl pleut aussi du plastique, sous forme de microplastiques, invisibles à l’œil nu. Les océans sont une poubelle de plastique qui se désagrège et se retrouve dans le cycle de l’eau, dans l’évaporation, dans les nuages et dans la pluie. Une étude menée aux États-Unis a par exemple chiffré à 1 000 tonnes par an la quantité de microplastiques retrouvés dans les parcs nationaux nord-américains, des zones pourtant protégées. Ces microplastiques, responsables de macro-pollutions, sont transportées par la pluie et le vent.
L’eau de pluie n’est donc pas potable. Et l’eau du robinet ou l’eau en bouteille, comme cela a été démontré par exemple en France, contient aussi des microplastiques, des pesticides et des PFAS. Recueillir de l’eau de pluie pour la consommer plus tard en période de sécheresse n’est donc pas une si bonne idée, quand on a le choix – parce qu’on ne va pas non plus mourir de soif pour éviter d’avaler des PFAS ou des microplastiques. On peut utiliser l’eau de pluie pour laver, arroser, mais surtout pas s’hydrater. La pluie, ce cadeau tombé du ciel, est devenue un cadeau empoisonné.
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