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« Les pourparlers sur le cessez-le-feu étant dans l’impasse, Israël reprend les hostilités », constate le New York Times. L’État hébreu a continué à bombarder hier Gaza. Bilan : plus de 400 morts en l’espace de 36 heures, selon des chiffres fournis par le Hamas.
Pour le Jerusalem Post, quotidien israélien proche du pouvoir, cette nouvelle offensive est tout à fait justifiée. Le Jerusalem Post qui en rejette la responsabilité sur le Hamas : « le Hamas affirme qu’Israël a rompu le cessez-le-feu, mais en fait, il cherche à gagner du temps depuis le 1er mars, date à laquelle la première phase des négociations a pris fin. Le Hamas pensait pouvoir obtenir un “cessez-le-feu du Ramadan“ tout au long du mois de mars et pouvoir reconstituer ses forces. Et il a recruté (…) ; il compterait dans ses rangs 25 000 combattants. En outre, poursuit le quotidien israélien, le Hamas cherche à retarder les pourparlers de Doha. Et il a refusé de libérer de nouveaux otages ces trois dernières semaines ».
Netanyahu conspué…Non, rétorque Haaretz, quotidien israélien d’opposition : « rien ne justifie qu’Israël reprenne la guerre à Gaza » : « ce n’est pas une guerre pour la survie du pays. C’est une guerre politique, rendue possible par le soutien aveugle du président américain Donald Trump à Israël et à Netanyahu. Une fois de plus, la justification démagogique et mensongère de Netanyahu pour lancer la guerre est que le Hamas a refusé de libérer les otages et, ainsi, de lui infliger un coup final. Mais en fait, son objectif est de se maintenir au pouvoir, notamment en facilitant le retour d’Itamar Ben-Gvir et de sa faction radicale de suprématie juive au sein de la coalition gouvernementale ».
Le Soir à Bruxelles fustige également l’attitude du Premier ministre israélien : « les Palestiniens sont hébétés et beaucoup d’Israéliens, qui veulent la libération des derniers otages, sont indignés. Mais Netanyahu n’en a cure. Sa survie politique n’a pas de prix. Même si cela peut se révéler fatal à la trentaine d’otages israéliens encore détenus dans la bande de Gaza. Même si cela doit entraîner la mort de centaines de Palestiniens aujourd’hui, sinon bien plus demain. Même si cela passe par le reniement d’un engagement signé, celui de passer à la phase 2 de l’accord avec le Hamas après la conclusion positive de la phase 1 ».
Une « guerre perpétuelle »« Un massacre au service de Netanyahu », renchérit El Pais à Madrid. « Le bombardement brutal israélien de la bande de Gaza démontre qu’aucune règle ou accord conclu avec le Premier ministre israélien n’est fiable et renforce le soupçon que le dirigeant d’extrême droite utilise cette guerre inégale, dont la population civile palestinienne est la principale victime, comme une stratégie politique pour consolider son emprise sur le pouvoir ».
En fait, résume El Pais, « Netanyahu, harcelé par la justice et l’extrême droite religieuse, a misé sa survie politique sur la guerre permanente, quel qu’en soit le coût humain ».
En effet, insiste Le Monde à Paris, c’est la stratégie de la « guerre perpétuelle » : « le gouvernement israélien prétend encore négocier, mais sans respecter le cessez-le-feu, dénonce le quotidien du soir. Il rappelle que le Hamas a refusé ces dernières semaines plusieurs propositions américaines qui auraient permis d’étendre la trêve. C’est vrai, mais c’est l’État hébreu qui s’est dédit, en refusant, début mars, de passer à une nouvelle phase de l’accord de cessez-le-feu et de retirer totalement ses troupes de Gaza. Puis, il a de nouveau renié ses engagements en interdisant l’accès à l’aide humanitaire, bloquée depuis le 4 mars. Ces bombardements, dont Benyamin Netanyahu a déclaré qu’ils n’étaient “que le début“, sont injustifiables », s’exclame encore Le Monde. Quant à Donald Trump qui « prétendait ramener la paix à Gaza : il y échoue pour l’instant tragiquement ».
« Nos souffrances reprennent… »Quoi qu’il en soit, « Gaza fait face à une nouvelle dévastation après l’effondrement du cessez-le-feu », relève le Guardian à Londres. « Près d’un demi-million de palestiniens étaient revenus à Gaza pour tenter de reconstruire leurs maisons en ruines. Nombre d’entre eux retournent aujourd’hui sur la zone côtière d’al-Mawasi, plantant à nouveau leurs tentes sur les dunes. “Le pire, ce ne sont ni les privations ni l’incertitude, affirme Osama », interrogé sur place par un correspondant du Guardian.« C’est que les espoirs que nous avions nourris avec le cessez-le-feu se sont envolés. Nous pensions que nos souffrances étaient terminées, mais elles viennent de reprendre“. »
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« Les pourparlers sur le cessez-le-feu étant dans l’impasse, Israël reprend les hostilités », constate le New York Times. L’État hébreu a continué à bombarder hier Gaza. Bilan : plus de 400 morts en l’espace de 36 heures, selon des chiffres fournis par le Hamas.
Pour le Jerusalem Post, quotidien israélien proche du pouvoir, cette nouvelle offensive est tout à fait justifiée. Le Jerusalem Post qui en rejette la responsabilité sur le Hamas : « le Hamas affirme qu’Israël a rompu le cessez-le-feu, mais en fait, il cherche à gagner du temps depuis le 1er mars, date à laquelle la première phase des négociations a pris fin. Le Hamas pensait pouvoir obtenir un “cessez-le-feu du Ramadan“ tout au long du mois de mars et pouvoir reconstituer ses forces. Et il a recruté (…) ; il compterait dans ses rangs 25 000 combattants. En outre, poursuit le quotidien israélien, le Hamas cherche à retarder les pourparlers de Doha. Et il a refusé de libérer de nouveaux otages ces trois dernières semaines ».
Netanyahu conspué…Non, rétorque Haaretz, quotidien israélien d’opposition : « rien ne justifie qu’Israël reprenne la guerre à Gaza » : « ce n’est pas une guerre pour la survie du pays. C’est une guerre politique, rendue possible par le soutien aveugle du président américain Donald Trump à Israël et à Netanyahu. Une fois de plus, la justification démagogique et mensongère de Netanyahu pour lancer la guerre est que le Hamas a refusé de libérer les otages et, ainsi, de lui infliger un coup final. Mais en fait, son objectif est de se maintenir au pouvoir, notamment en facilitant le retour d’Itamar Ben-Gvir et de sa faction radicale de suprématie juive au sein de la coalition gouvernementale ».
Le Soir à Bruxelles fustige également l’attitude du Premier ministre israélien : « les Palestiniens sont hébétés et beaucoup d’Israéliens, qui veulent la libération des derniers otages, sont indignés. Mais Netanyahu n’en a cure. Sa survie politique n’a pas de prix. Même si cela peut se révéler fatal à la trentaine d’otages israéliens encore détenus dans la bande de Gaza. Même si cela doit entraîner la mort de centaines de Palestiniens aujourd’hui, sinon bien plus demain. Même si cela passe par le reniement d’un engagement signé, celui de passer à la phase 2 de l’accord avec le Hamas après la conclusion positive de la phase 1 ».
Une « guerre perpétuelle »« Un massacre au service de Netanyahu », renchérit El Pais à Madrid. « Le bombardement brutal israélien de la bande de Gaza démontre qu’aucune règle ou accord conclu avec le Premier ministre israélien n’est fiable et renforce le soupçon que le dirigeant d’extrême droite utilise cette guerre inégale, dont la population civile palestinienne est la principale victime, comme une stratégie politique pour consolider son emprise sur le pouvoir ».
En fait, résume El Pais, « Netanyahu, harcelé par la justice et l’extrême droite religieuse, a misé sa survie politique sur la guerre permanente, quel qu’en soit le coût humain ».
En effet, insiste Le Monde à Paris, c’est la stratégie de la « guerre perpétuelle » : « le gouvernement israélien prétend encore négocier, mais sans respecter le cessez-le-feu, dénonce le quotidien du soir. Il rappelle que le Hamas a refusé ces dernières semaines plusieurs propositions américaines qui auraient permis d’étendre la trêve. C’est vrai, mais c’est l’État hébreu qui s’est dédit, en refusant, début mars, de passer à une nouvelle phase de l’accord de cessez-le-feu et de retirer totalement ses troupes de Gaza. Puis, il a de nouveau renié ses engagements en interdisant l’accès à l’aide humanitaire, bloquée depuis le 4 mars. Ces bombardements, dont Benyamin Netanyahu a déclaré qu’ils n’étaient “que le début“, sont injustifiables », s’exclame encore Le Monde. Quant à Donald Trump qui « prétendait ramener la paix à Gaza : il y échoue pour l’instant tragiquement ».
« Nos souffrances reprennent… »Quoi qu’il en soit, « Gaza fait face à une nouvelle dévastation après l’effondrement du cessez-le-feu », relève le Guardian à Londres. « Près d’un demi-million de palestiniens étaient revenus à Gaza pour tenter de reconstruire leurs maisons en ruines. Nombre d’entre eux retournent aujourd’hui sur la zone côtière d’al-Mawasi, plantant à nouveau leurs tentes sur les dunes. “Le pire, ce ne sont ni les privations ni l’incertitude, affirme Osama », interrogé sur place par un correspondant du Guardian.« C’est que les espoirs que nous avions nourris avec le cessez-le-feu se sont envolés. Nous pensions que nos souffrances étaient terminées, mais elles viennent de reprendre“. »
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