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Or
Et en premier lieu sans les Ukrainiens, les premiers concernés… En effet, c’est la douche froide à Kiev et dans les capitales européennes après le « deal » passé hier par téléphone entre Donald Trump et Vladimir Poutine pour démarrer des pourparlers.
En quoi consiste ce « deal » ? Eh bien, il fait la part belle au président russe, relève Libération à Paris : « Vladimir Poutine avait-il jamais connu journée plus faste à Washington que ce mercredi d’hiver ? En quelques heures à peine, le président russe a reçu un premier long coup de fil officiel de Donald Trump depuis le retour de ce dernier à la Maison Blanche, pour convenir de négociations sur l’Ukraine à initier "immédiatement", et cela, juste après avoir entendu le tout nouveau chef du Pentagone, Pete Hegseth, y préparer le terrain, très favorable aux prétentions russes, lors d’une adresse deux heures plus tôt au quartier général de l’Otan. »
Et Libération d’en préciser les grandes lignes : « Un désengagement américain déjà acté et une renonciation d’avance aux prérequis fixés par le régime ukrainien à la paix, de la restauration de ses frontières souveraines avant 2014 à son adhésion à l’Otan – liquidant ainsi un objectif maintenu vaille que vaille par les États-Unis depuis 2008. »
Les Russes sont donc gagnants… En effet, pointe Le Soir à Bruxelles, « les plus ardents soutiens de l’indépendance et de la souveraineté de Kiev ne manqueront pas de relever que le maintien des territoires conquis par Moscou dans le giron russe et l’abandon de toute ambition à se placer sous la protection de l’Otan sont deux des objectifs martelés par Vladimir Poutine. »
Une paix rapide plutôt qu’une paix juste…Commentaire du Monde : c’est une « approche bâclée qui donne un sentiment de précipitation de la part des Éats-Unis ». De plus, poursuit le journal, « par cette démarche individuelle, Donald Trump brise le front uni présenté par les pays occidentaux depuis le début de la guerre. Le nouveau président américain ne prévoit pas la moindre place pour les Européens dans les négociations (…). Mais la rupture la plus sérieuse est celle avec un principe cardinal de l’administration Biden : "Rien au sujet de l’Ukraine sans l’Ukraine". Le président démocrate ne voulait pas d’un accord dans le dos de la victime. Et refusait de parler publiquement d’une fin réaliste du conflit. Donald Trump, lui, se débarrasse brutalement de cette approche collective, hostile à l’agresseur. »
Résultat, soupire Die Welt à Berlin : « Le scénario que le gouvernement ukrainien voulait éviter à tout prix semble s’accélérer. Un scénario dans lequel les États-Unis et la Russie s’entendent sur le contenu d’un éventuel accord sur l’avenir de l’Ukraine. Un scénario dans lequel l’Amérique préfère une paix rapide – aux conditions du Kremlin – à une paix juste pour le pays attaqué. Kiev se trouve devant le fait accompli et ne peut même pas venir à la table des négociations. »
Des « signes encourageants » ?Autre analyse pour le Washington Post. Pour le quotidien américain, il y a des « signes encourageants » dans cet accord, avec des « garanties de sécurité solides » par le biais de l’envoi de « troupes de maintien de la paix européennes ».
Le Post qui poursuit : « Trump a raison de dire que "plus aucune vie ne doit être perdue" dans cette terrible guerre. Mais son rôle de président se mesurera à l’aune de l’obtention d’un accord de paix juste qui ne profite pas à l’agresseur. Le processus ne fait que commencer mais, jusqu’à présent, Trump ne semble pas avoir cédé au Kremlin. »
L’Europe doit se serrer les coudes…En tout cas, demain vendredi, relève La Croix à Paris, « Européens et Américains se retrouveront à la conférence sur la sécurité de Munich. La guerre en Ukraine va dominer les discussions. » Et d’ores et déjà, pointe le journal, « de nombreux pays européens ont soudainement compris qu’ils devraient davantage travailler entre eux. Des États eurosceptiques sur les questions de défense, comme le Danemark ou la Pologne, en appellent désormais à une solidarité continentale. Même si la perception de la menace russe peut être très différente selon l’histoire et la géographie des États membres de l’UE, chacun comprend l’urgence de mieux coordonner les efforts d’armement et les doctrines de sécurité. De fait, conclut La Croix, une nouvelle Europe devra surgir si les États-Unis s’éloignent. »
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Et en premier lieu sans les Ukrainiens, les premiers concernés… En effet, c’est la douche froide à Kiev et dans les capitales européennes après le « deal » passé hier par téléphone entre Donald Trump et Vladimir Poutine pour démarrer des pourparlers.
En quoi consiste ce « deal » ? Eh bien, il fait la part belle au président russe, relève Libération à Paris : « Vladimir Poutine avait-il jamais connu journée plus faste à Washington que ce mercredi d’hiver ? En quelques heures à peine, le président russe a reçu un premier long coup de fil officiel de Donald Trump depuis le retour de ce dernier à la Maison Blanche, pour convenir de négociations sur l’Ukraine à initier "immédiatement", et cela, juste après avoir entendu le tout nouveau chef du Pentagone, Pete Hegseth, y préparer le terrain, très favorable aux prétentions russes, lors d’une adresse deux heures plus tôt au quartier général de l’Otan. »
Et Libération d’en préciser les grandes lignes : « Un désengagement américain déjà acté et une renonciation d’avance aux prérequis fixés par le régime ukrainien à la paix, de la restauration de ses frontières souveraines avant 2014 à son adhésion à l’Otan – liquidant ainsi un objectif maintenu vaille que vaille par les États-Unis depuis 2008. »
Les Russes sont donc gagnants… En effet, pointe Le Soir à Bruxelles, « les plus ardents soutiens de l’indépendance et de la souveraineté de Kiev ne manqueront pas de relever que le maintien des territoires conquis par Moscou dans le giron russe et l’abandon de toute ambition à se placer sous la protection de l’Otan sont deux des objectifs martelés par Vladimir Poutine. »
Une paix rapide plutôt qu’une paix juste…Commentaire du Monde : c’est une « approche bâclée qui donne un sentiment de précipitation de la part des Éats-Unis ». De plus, poursuit le journal, « par cette démarche individuelle, Donald Trump brise le front uni présenté par les pays occidentaux depuis le début de la guerre. Le nouveau président américain ne prévoit pas la moindre place pour les Européens dans les négociations (…). Mais la rupture la plus sérieuse est celle avec un principe cardinal de l’administration Biden : "Rien au sujet de l’Ukraine sans l’Ukraine". Le président démocrate ne voulait pas d’un accord dans le dos de la victime. Et refusait de parler publiquement d’une fin réaliste du conflit. Donald Trump, lui, se débarrasse brutalement de cette approche collective, hostile à l’agresseur. »
Résultat, soupire Die Welt à Berlin : « Le scénario que le gouvernement ukrainien voulait éviter à tout prix semble s’accélérer. Un scénario dans lequel les États-Unis et la Russie s’entendent sur le contenu d’un éventuel accord sur l’avenir de l’Ukraine. Un scénario dans lequel l’Amérique préfère une paix rapide – aux conditions du Kremlin – à une paix juste pour le pays attaqué. Kiev se trouve devant le fait accompli et ne peut même pas venir à la table des négociations. »
Des « signes encourageants » ?Autre analyse pour le Washington Post. Pour le quotidien américain, il y a des « signes encourageants » dans cet accord, avec des « garanties de sécurité solides » par le biais de l’envoi de « troupes de maintien de la paix européennes ».
Le Post qui poursuit : « Trump a raison de dire que "plus aucune vie ne doit être perdue" dans cette terrible guerre. Mais son rôle de président se mesurera à l’aune de l’obtention d’un accord de paix juste qui ne profite pas à l’agresseur. Le processus ne fait que commencer mais, jusqu’à présent, Trump ne semble pas avoir cédé au Kremlin. »
L’Europe doit se serrer les coudes…En tout cas, demain vendredi, relève La Croix à Paris, « Européens et Américains se retrouveront à la conférence sur la sécurité de Munich. La guerre en Ukraine va dominer les discussions. » Et d’ores et déjà, pointe le journal, « de nombreux pays européens ont soudainement compris qu’ils devraient davantage travailler entre eux. Des États eurosceptiques sur les questions de défense, comme le Danemark ou la Pologne, en appellent désormais à une solidarité continentale. Même si la perception de la menace russe peut être très différente selon l’histoire et la géographie des États membres de l’UE, chacun comprend l’urgence de mieux coordonner les efforts d’armement et les doctrines de sécurité. De fait, conclut La Croix, une nouvelle Europe devra surgir si les États-Unis s’éloignent. »
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