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« À Munich, la démocratie selon J.D. Vance sidère les Européens » titre Le Monde. « À la conférence de Munich sur la sécurité », poursuit le quotidien français, « le vice-président américain a tenu un discours à charge contre ses alliés historiques, à propos du droit de vote et de la liberté d’expression (…) il était attendu sur l’Ukraine, il a préféré donner aux Européens une leçon sur la démocratie ».
À Londres, le Guardian parle « d’un sermon sur ce que le vice-président américain considère comme l’incapacité du continent à écouter les préoccupations populistes des électeurs ». J.D. Vance a ainsi déclaré : « La démocratie ne survivra pas si les préoccupations de son peuple sont jugées non valables, ou pire encore, ne méritant pas d’être prises en compte ».
A Bruxelles, Le Soir cite le député ukrainien Oleksiy Goncharenko, selon lequel, ce discours prononcé « devant le gotha mondial de la diplomatie et de la défense, a laissé les dirigeants européens "choqués" par cette humiliation totale ». Enfin, à Madrid, El Païs, parle d’une « attaque idéologique virulente contre les pays européens qui montre une fracture vertigineuse entre les deux rives de l’Atlantique Nord, alors que le monde plonge dans une spirale dangereuse de confrontation entre puissances ». La presse européenne sidérée et indignée, donc, là où la presse américaine passe les propos du vice-président américain, quasiment sous silence.
Coups de matraqueLa vie des Palestiniens en Cisjordanie au cœur d'un article d'Haaretz. Le quotidien israélien d’opposition a rencontré Basel Adra, co-réalisateur palestinien du film No Other Land, en lice aux Oscars. Un documentaire qui, espère-t-il, « sensibilisera en Israël et à l’étranger, sur la situation difficile de sa communauté, assiégée, en Cisjordanie ». Il reconnaît toutefois : « C'est la pire période que nous ayons jamais vécue. C’est difficile de dire quelque chose d’encourageant (…) Je vois que Trump a annulé les sanctions qui avaient été imposées à certains colons. Il est clair qu’il n’aura aucun scrupule à céder officiellement la Cisjordanie à Israël. Ni le droit international, ni la morale, n’empêcheront Israël et les États-Unis de nous expulser. » Basel Adrane peut toutefois s'empêcher d'espérer, il cite notamment le cas d'un vieil homme « frappé à la tête à coups de matraque, transporté d’urgence à l’hôpital ». « Et la première chose à laquelle il pense, c’est à rentrer chez lui, être à la maison, voir ses petits enfants ». « Ça me donne », explique Basel Adra, « l’envie de continuer à lutter, à raconter ces histoires. »
Kamel Daoud en difficultéEn France, à présent, la polémique autour de Kamel Daoud rebondit. L’écrivain franco-algérien, vainqueur du prix Goncourt avec son dernier livre Houris, est assigné devant la justice française, pour « atteinte à la vie privée » d’une femme grièvement blessée lors d’un égorgement, en juillet 2000, pendant la décennie noire en Algérie, marquée par le terrorisme islamiste. Elle était à l’époque une petite fille et a perdu dans ce massacre ses parents et cinq frères et sœurs. Cette jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans et que Mediapart a pu interviewer, s’appelle Saâda Arbane, et elle accuse Kamel Daoud d’avoir « volé » son histoire, qu’elle avait confiée à une psychiatre qui se trouve être l’épouse de l’écrivain. « Il y a toute mon histoire dans ce livre », explique-t-elle. « Il a juste changé les dates, le contexte, le prénom. Je ne suis pas la seule à le penser, tous mes proches m’ont reconnue dans ce roman. »
« Elle tient à s’exprimer », ajoute Mediapart, « malgré toutes les polémiques, notamment celles qui ont laissé entendre qu’elle pouvait être instrumentalisée par le pouvoir algérien ». « Le complot, tout ça, j’en ai rien à faire », assure Saâda Arbane, qui dit aussi avoir « à trois reprises, décliné l’offre de sa psychiatre qui aurait tenté d’obtenir son autorisation pour utiliser son histoire dans le roman de son conjoint ». Mediapart cite les nombreuses similitudes entre l’histoire de la jeune femme et le roman, notamment le fait qu’elle porte encore une longue cicatrice à la gorge, et qu’elle respire, par le biais d’une canule. Kamel Daoud nie en bloc, parle de « diffamation » et assure « que cette jeune femme a raconté son histoire partout ». Saâda Arbane, elle, déclare que « ce qui lui a fait mal, c’est la trahison, pas autre chose ».
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« À Munich, la démocratie selon J.D. Vance sidère les Européens » titre Le Monde. « À la conférence de Munich sur la sécurité », poursuit le quotidien français, « le vice-président américain a tenu un discours à charge contre ses alliés historiques, à propos du droit de vote et de la liberté d’expression (…) il était attendu sur l’Ukraine, il a préféré donner aux Européens une leçon sur la démocratie ».
À Londres, le Guardian parle « d’un sermon sur ce que le vice-président américain considère comme l’incapacité du continent à écouter les préoccupations populistes des électeurs ». J.D. Vance a ainsi déclaré : « La démocratie ne survivra pas si les préoccupations de son peuple sont jugées non valables, ou pire encore, ne méritant pas d’être prises en compte ».
A Bruxelles, Le Soir cite le député ukrainien Oleksiy Goncharenko, selon lequel, ce discours prononcé « devant le gotha mondial de la diplomatie et de la défense, a laissé les dirigeants européens "choqués" par cette humiliation totale ». Enfin, à Madrid, El Païs, parle d’une « attaque idéologique virulente contre les pays européens qui montre une fracture vertigineuse entre les deux rives de l’Atlantique Nord, alors que le monde plonge dans une spirale dangereuse de confrontation entre puissances ». La presse européenne sidérée et indignée, donc, là où la presse américaine passe les propos du vice-président américain, quasiment sous silence.
Coups de matraqueLa vie des Palestiniens en Cisjordanie au cœur d'un article d'Haaretz. Le quotidien israélien d’opposition a rencontré Basel Adra, co-réalisateur palestinien du film No Other Land, en lice aux Oscars. Un documentaire qui, espère-t-il, « sensibilisera en Israël et à l’étranger, sur la situation difficile de sa communauté, assiégée, en Cisjordanie ». Il reconnaît toutefois : « C'est la pire période que nous ayons jamais vécue. C’est difficile de dire quelque chose d’encourageant (…) Je vois que Trump a annulé les sanctions qui avaient été imposées à certains colons. Il est clair qu’il n’aura aucun scrupule à céder officiellement la Cisjordanie à Israël. Ni le droit international, ni la morale, n’empêcheront Israël et les États-Unis de nous expulser. » Basel Adrane peut toutefois s'empêcher d'espérer, il cite notamment le cas d'un vieil homme « frappé à la tête à coups de matraque, transporté d’urgence à l’hôpital ». « Et la première chose à laquelle il pense, c’est à rentrer chez lui, être à la maison, voir ses petits enfants ». « Ça me donne », explique Basel Adra, « l’envie de continuer à lutter, à raconter ces histoires. »
Kamel Daoud en difficultéEn France, à présent, la polémique autour de Kamel Daoud rebondit. L’écrivain franco-algérien, vainqueur du prix Goncourt avec son dernier livre Houris, est assigné devant la justice française, pour « atteinte à la vie privée » d’une femme grièvement blessée lors d’un égorgement, en juillet 2000, pendant la décennie noire en Algérie, marquée par le terrorisme islamiste. Elle était à l’époque une petite fille et a perdu dans ce massacre ses parents et cinq frères et sœurs. Cette jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans et que Mediapart a pu interviewer, s’appelle Saâda Arbane, et elle accuse Kamel Daoud d’avoir « volé » son histoire, qu’elle avait confiée à une psychiatre qui se trouve être l’épouse de l’écrivain. « Il y a toute mon histoire dans ce livre », explique-t-elle. « Il a juste changé les dates, le contexte, le prénom. Je ne suis pas la seule à le penser, tous mes proches m’ont reconnue dans ce roman. »
« Elle tient à s’exprimer », ajoute Mediapart, « malgré toutes les polémiques, notamment celles qui ont laissé entendre qu’elle pouvait être instrumentalisée par le pouvoir algérien ». « Le complot, tout ça, j’en ai rien à faire », assure Saâda Arbane, qui dit aussi avoir « à trois reprises, décliné l’offre de sa psychiatre qui aurait tenté d’obtenir son autorisation pour utiliser son histoire dans le roman de son conjoint ». Mediapart cite les nombreuses similitudes entre l’histoire de la jeune femme et le roman, notamment le fait qu’elle porte encore une longue cicatrice à la gorge, et qu’elle respire, par le biais d’une canule. Kamel Daoud nie en bloc, parle de « diffamation » et assure « que cette jeune femme a raconté son histoire partout ». Saâda Arbane, elle, déclare que « ce qui lui a fait mal, c’est la trahison, pas autre chose ».
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