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Or
Il ne faut pas s’y tromper : derrière les accolades viriles et les poignées de main vigoureuses, le fossé est bien là entre les deux chefs d’État. C’est ce que souligne le New York Times : « réunis à l'occasion du troisième anniversaire de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie, Donald Trump et Emmanuel Macron ont semblé vouloir éviter une rupture ouverte en s’échangeant des compliments lors d’une rencontre conviviale à la Maison-Blanche. Mais ils ont divergé de manière significative sur les causes de la guerre, le rôle de chaque partie dans le conflit et sa possible résolution. »
Au même moment, souligne le New York Times, « les États-Unis et la France s’opposaient vivement aux Nations unies au sujet d’une résolution condamnant l’agression de la Russie. Alors que l’Europe et la plupart des pays du monde se rangeaient du côté de l’Ukraine, l’administration Trump a dit non à cette résolution, aux côtés de la Russie, de la Corée du Nord et la Biélorussie, plaçant les États-Unis dans un camp où ils se sont rarement, voire jamais, retrouvés au cours de l’histoire des Nations unies. »
Les États-Unis désormais aux côtés des États-voyous…Le Wall Street Journal ne cache pas son dépit : « c’est un triste jour pour les États-Unis à l’ONU. Quel moment regrettable ! La résolution, parrainée par l’Ukraine et les pays européens, n’était même pas très contraignante. Elle se contentait de constater “avec inquiétude que l’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie“ a eu “des conséquences dévastatrices et durables“ et appelait à “une cessation rapide des hostilités“. Apparemment, c’était une réprimande trop sévère pour Vladimir Poutine pour que le président Trump puisse la tolérer alors qu’il cherche à négocier la fin de la guerre en Ukraine. Les États-Unis avaient soutenu ces résolutions depuis le début de la guerre, mais, soupire encore le Wall Street Journal, ils votent désormais avec les États-voyous plutôt qu’avec leurs alliés. »
Finalement, s’interroge Libération à Paris, « où se jouait vraiment l’avenir de la guerre en Ukraine en ce jour du troisième anniversaire de l’invasion russe ? À Kiev, où tout le gratin européen et le Premier ministre canadien se sont pressés au chevet de Volodymyr Zelensky ? Ou à Washington, avec Emmanuel Macron pour émissaire de son continent, afin de tenter de convaincre Donald Trump de ne pas précipiter une paix injuste, suivant les seuls termes et conditions de Vladimir Poutine ? » Là encore, Libération constate que « les présidents américain et français ont affirmé vouloir travailler à une fin prochaine du conflit, surjouant une franche camaraderie qui n’occulte pas leurs profondes divergences. »
Trump obnubilé par l’accès aux minerais stratégiques ukrainiens…Résultat, pointe Le Temps à Genève : « Emmanuel Macron repart les mains vides de Washington. S’appuyant sur sa bonne relation avec Donald Trump, Emmanuel Macron a tenté de l’infléchir sur l’Ukraine. » En vain. « Le président américain est obnubilé par l’accès aux minerais stratégiques ukrainiens. Il veut aussi développer des relations économiques avec Moscou, et charge aux Européens de surveiller l’application d’un éventuel accord de paix. »
En effet, précise Le Monde à Paris, « la grille de lecture de Trump a semblé limitée à trois points : un accord économique avec l’Ukraine, tournant pour l’essentiel autour des ressources minières ; un cessez-le-feu entre belligérants, pour mettre fin au “bain de sang“, dont il refuse de rendre Vladimir Poutine responsable ; enfin, un engagement européen, financier et militaire, pour assumer la sécurité du continent. »
Que pourra dire Starmer ?Après-demain jeudi, ce sera au tour du Premier ministre britannique Keir Starmer de se rendre à Washington pour rencontrer Donald Trump.
« Comment notre Premier ministre devra-t-il gérer cette situation ? », s’interroge le Times à Londres. (…) En cherchant à mettre fin à la guerre en Ukraine en faisant des concessions rapides à la Russie, Trump est en passe de faire une erreur historique. Le lui faire savoir clairement risque de le brusquer. Ne pas le lui faire savoir clairement risque de nous précipiter dans le chaos. »
Alors, préconise le Times, Keir Starmer pourrait lui rappeler cette phrase de Churchill, que Trump dit beaucoup admirer : “la croyance selon laquelle la sécurité peut être obtenue en jetant un petit État aux loups est une illusion fatale“. » Phrase prononcée, donc, par Churchill, lors de « l’abandon aux Nazis de la Tchécoslovaquie en 1938. »
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Il ne faut pas s’y tromper : derrière les accolades viriles et les poignées de main vigoureuses, le fossé est bien là entre les deux chefs d’État. C’est ce que souligne le New York Times : « réunis à l'occasion du troisième anniversaire de l’invasion totale de l’Ukraine par la Russie, Donald Trump et Emmanuel Macron ont semblé vouloir éviter une rupture ouverte en s’échangeant des compliments lors d’une rencontre conviviale à la Maison-Blanche. Mais ils ont divergé de manière significative sur les causes de la guerre, le rôle de chaque partie dans le conflit et sa possible résolution. »
Au même moment, souligne le New York Times, « les États-Unis et la France s’opposaient vivement aux Nations unies au sujet d’une résolution condamnant l’agression de la Russie. Alors que l’Europe et la plupart des pays du monde se rangeaient du côté de l’Ukraine, l’administration Trump a dit non à cette résolution, aux côtés de la Russie, de la Corée du Nord et la Biélorussie, plaçant les États-Unis dans un camp où ils se sont rarement, voire jamais, retrouvés au cours de l’histoire des Nations unies. »
Les États-Unis désormais aux côtés des États-voyous…Le Wall Street Journal ne cache pas son dépit : « c’est un triste jour pour les États-Unis à l’ONU. Quel moment regrettable ! La résolution, parrainée par l’Ukraine et les pays européens, n’était même pas très contraignante. Elle se contentait de constater “avec inquiétude que l’invasion massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie“ a eu “des conséquences dévastatrices et durables“ et appelait à “une cessation rapide des hostilités“. Apparemment, c’était une réprimande trop sévère pour Vladimir Poutine pour que le président Trump puisse la tolérer alors qu’il cherche à négocier la fin de la guerre en Ukraine. Les États-Unis avaient soutenu ces résolutions depuis le début de la guerre, mais, soupire encore le Wall Street Journal, ils votent désormais avec les États-voyous plutôt qu’avec leurs alliés. »
Finalement, s’interroge Libération à Paris, « où se jouait vraiment l’avenir de la guerre en Ukraine en ce jour du troisième anniversaire de l’invasion russe ? À Kiev, où tout le gratin européen et le Premier ministre canadien se sont pressés au chevet de Volodymyr Zelensky ? Ou à Washington, avec Emmanuel Macron pour émissaire de son continent, afin de tenter de convaincre Donald Trump de ne pas précipiter une paix injuste, suivant les seuls termes et conditions de Vladimir Poutine ? » Là encore, Libération constate que « les présidents américain et français ont affirmé vouloir travailler à une fin prochaine du conflit, surjouant une franche camaraderie qui n’occulte pas leurs profondes divergences. »
Trump obnubilé par l’accès aux minerais stratégiques ukrainiens…Résultat, pointe Le Temps à Genève : « Emmanuel Macron repart les mains vides de Washington. S’appuyant sur sa bonne relation avec Donald Trump, Emmanuel Macron a tenté de l’infléchir sur l’Ukraine. » En vain. « Le président américain est obnubilé par l’accès aux minerais stratégiques ukrainiens. Il veut aussi développer des relations économiques avec Moscou, et charge aux Européens de surveiller l’application d’un éventuel accord de paix. »
En effet, précise Le Monde à Paris, « la grille de lecture de Trump a semblé limitée à trois points : un accord économique avec l’Ukraine, tournant pour l’essentiel autour des ressources minières ; un cessez-le-feu entre belligérants, pour mettre fin au “bain de sang“, dont il refuse de rendre Vladimir Poutine responsable ; enfin, un engagement européen, financier et militaire, pour assumer la sécurité du continent. »
Que pourra dire Starmer ?Après-demain jeudi, ce sera au tour du Premier ministre britannique Keir Starmer de se rendre à Washington pour rencontrer Donald Trump.
« Comment notre Premier ministre devra-t-il gérer cette situation ? », s’interroge le Times à Londres. (…) En cherchant à mettre fin à la guerre en Ukraine en faisant des concessions rapides à la Russie, Trump est en passe de faire une erreur historique. Le lui faire savoir clairement risque de le brusquer. Ne pas le lui faire savoir clairement risque de nous précipiter dans le chaos. »
Alors, préconise le Times, Keir Starmer pourrait lui rappeler cette phrase de Churchill, que Trump dit beaucoup admirer : “la croyance selon laquelle la sécurité peut être obtenue en jetant un petit État aux loups est une illusion fatale“. » Phrase prononcée, donc, par Churchill, lors de « l’abandon aux Nazis de la Tchécoslovaquie en 1938. »
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