L’OTAN se réunit mardi soir à La Haye, aux Pays-Bas, pour discuter d’une hausse spectaculaire des dépenses de sécurité. Une proposition portée par Donald Trump et désormais défendue par le Secrétaire général de l'organisation, Mark Rutte. Pour la France, l’objectif de 5 % du PIB représenterait un effort budgétaire sans précédent.
Le sommet de l’OTAN s’ouvre à La Haye, aux Pays-Bas, sous haute tension budgétaire. L’ancien objectif de 2% du PIB consacré à la défense pourrait bientôt être largement dépassé. Le secrétaire général de l’Alliance, Mark Rutte, souhaite porter cet effort à 5 % du PIB, en intégrant non seulement la défense militaire (3,5 %), mais aussi la cybersécurité, la protection des infrastructures critiques ou encore la sécurité intérieure (1,5 %).
Aujourd’hui, seule la Pologne dépasse les 3,5 %, tandis que 25 pays atteignent à peine les 2 %. Pour des États comme l’Espagne ou l’Italie, toujours en dessous, cette nouvelle barre pourrait s’avérer difficile à franchir.
La France, elle, consacre un peu plus de 2 % de son PIB à la défense, soit environ 50 milliards d’euros. Mais pour atteindre les 3,5 %, il faudrait multiplier ce montant par 1,5 et trouver près de 70 milliards d’euros supplémentaires. Un défi économique majeur, alors que le déficit public français dépasse déjà les 5 %.
Des pistes sont évoquées, comme la création d’un fonds européen ou le recours à des financements privés. Mais dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et les tensions au Moyen-Orient, la pression pour réarmer s’intensifie.