
Sign up to save your podcasts
Or
L’Union européenne affine sa stratégie pour faire face à la Chine et aux États-Unis. La Commission européenne publie ce mercredi sa feuille de route sur le sujet. Son nom : « Clean Industrial Act », décryptage.
Pour les 27, c’est clair, il y a urgence avec cette question qui résonne en toile de fond : comment l'UE compte-t-elle enrayer son déclin industriel et relancer sa croissance ? L'équation est difficile pour Bruxelles et les États membres, entre une économie allemande dans le rouge pour la deuxième année consécutive et ses partenaires à la traîne. Le continent est en effet pris en étau entre les pratiques déloyales de Pékin et les menaces de guerre commerciale du président américain.
Quel mal européen ?Sans prétendre être exhaustif, on peut avancer plusieurs explications pour expliquer la situation européenne. Déjà sa productivité, plus faible que celle des Américains et des Chinois. On retiendra surtout les prix de l'énergie, trois à quatre fois plus élevés. À cela, on peut aussi ajouter une sur règlementation européenne que dénoncent en tous cas les grands patrons qui ne leur permettrait pas d'être aussi réactifs que leurs concurrents. Tous ces faits mis bout à bout ont une conséquence bien concrète : l'UE manque de compétitivité face aux deux mastodontes que sont la Chine et les Etats-Unis.
À lire aussiFace à Donald Trump, l'Union européenne recherche de nouvelles alliances
Pour mettre au point un plan de bataille, la Commission va s'appuyer sur ce constat pour proposer ses solutions. Trois grands axes au menu des mesures de l'exécutif européen, à savoir la baisse du coût de l'énergie, l'allègement du fardeau administratif et le soutien à la décarbonation de l'industrie. Concernant l'énergie, priorité sera donnée à la baisse des prix pour les ménages. On privilégiera aussi les contrats de long terme d'achat d'électricité pour les entreprises et puis l'ambition affichée d'une sortie accélérée des énergies fossiles. Nom du projet : Clean Industrial Deal, traduisez « pacte pour une industrie propre ».
Il est temps d’agirS’il n’y a pas de certitude quant aux résultats, ce qui est positif pour l'économie du continent, c'est que la Commission prend le sujet à bras-le-corps. Car ça presse. Des piliers de l'industrie européenne dans la chimie, dans l'automobile ou la sidérurgie menacent de délocaliser leurs usines en Asie ou aux États-Unis pour échapper à des coûts de l'énergie jugés prohibitifs et fuir les lourdes réglementations européennes. Cela peut donc être un argument de poids pour les faire rester. Ensuite, il faut que l'exécutif européen ait les moyens de ses ambitions et que les pays membres parlent d'une seule et même voix.
À lire aussiComment expliquer les difficultés de l'industrie européenne?
Il faut aussi préciser que l'UE a déjà présenté plusieurs plans d'attaques pour éviter le décrochage des industries européennes. D'ailleurs Mario Draghi, l'ancien président de la Banque centrale européenne a rendu un rapport en ce sens avec ses recommandations il y a quelques mois, avec une priorité : investir. L'an passé, la Commission a présenté le Net Zero Industry Act pour que l'industrie prenne le tournant de la transition écologique notamment. Mais là, la situation est différente car les 27 se savent sous pression depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Pression que le président américain compte bien exercer jusqu'à ce qu'il y trouve son compte !
4.5
22 ratings
L’Union européenne affine sa stratégie pour faire face à la Chine et aux États-Unis. La Commission européenne publie ce mercredi sa feuille de route sur le sujet. Son nom : « Clean Industrial Act », décryptage.
Pour les 27, c’est clair, il y a urgence avec cette question qui résonne en toile de fond : comment l'UE compte-t-elle enrayer son déclin industriel et relancer sa croissance ? L'équation est difficile pour Bruxelles et les États membres, entre une économie allemande dans le rouge pour la deuxième année consécutive et ses partenaires à la traîne. Le continent est en effet pris en étau entre les pratiques déloyales de Pékin et les menaces de guerre commerciale du président américain.
Quel mal européen ?Sans prétendre être exhaustif, on peut avancer plusieurs explications pour expliquer la situation européenne. Déjà sa productivité, plus faible que celle des Américains et des Chinois. On retiendra surtout les prix de l'énergie, trois à quatre fois plus élevés. À cela, on peut aussi ajouter une sur règlementation européenne que dénoncent en tous cas les grands patrons qui ne leur permettrait pas d'être aussi réactifs que leurs concurrents. Tous ces faits mis bout à bout ont une conséquence bien concrète : l'UE manque de compétitivité face aux deux mastodontes que sont la Chine et les Etats-Unis.
À lire aussiFace à Donald Trump, l'Union européenne recherche de nouvelles alliances
Pour mettre au point un plan de bataille, la Commission va s'appuyer sur ce constat pour proposer ses solutions. Trois grands axes au menu des mesures de l'exécutif européen, à savoir la baisse du coût de l'énergie, l'allègement du fardeau administratif et le soutien à la décarbonation de l'industrie. Concernant l'énergie, priorité sera donnée à la baisse des prix pour les ménages. On privilégiera aussi les contrats de long terme d'achat d'électricité pour les entreprises et puis l'ambition affichée d'une sortie accélérée des énergies fossiles. Nom du projet : Clean Industrial Deal, traduisez « pacte pour une industrie propre ».
Il est temps d’agirS’il n’y a pas de certitude quant aux résultats, ce qui est positif pour l'économie du continent, c'est que la Commission prend le sujet à bras-le-corps. Car ça presse. Des piliers de l'industrie européenne dans la chimie, dans l'automobile ou la sidérurgie menacent de délocaliser leurs usines en Asie ou aux États-Unis pour échapper à des coûts de l'énergie jugés prohibitifs et fuir les lourdes réglementations européennes. Cela peut donc être un argument de poids pour les faire rester. Ensuite, il faut que l'exécutif européen ait les moyens de ses ambitions et que les pays membres parlent d'une seule et même voix.
À lire aussiComment expliquer les difficultés de l'industrie européenne?
Il faut aussi préciser que l'UE a déjà présenté plusieurs plans d'attaques pour éviter le décrochage des industries européennes. D'ailleurs Mario Draghi, l'ancien président de la Banque centrale européenne a rendu un rapport en ce sens avec ses recommandations il y a quelques mois, avec une priorité : investir. L'an passé, la Commission a présenté le Net Zero Industry Act pour que l'industrie prenne le tournant de la transition écologique notamment. Mais là, la situation est différente car les 27 se savent sous pression depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche. Pression que le président américain compte bien exercer jusqu'à ce qu'il y trouve son compte !
16 Listeners
195 Listeners
40 Listeners
14 Listeners
42 Listeners
40 Listeners
4 Listeners
26 Listeners
5 Listeners
25 Listeners
45 Listeners
29 Listeners
3 Listeners
10 Listeners
12 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
28 Listeners
1 Listeners
16 Listeners
4 Listeners
1 Listeners
4 Listeners
3 Listeners
3 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
24 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
0 Listeners