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L’Union européenne se montre à la manœuvre pour faire face à l’avalanche de décisions prises par Donald Trump. La présidente de la Commission entend répondre frontalement au président américain. Mais en parallèle, l’exécutif européen s’active pour sceller de nouveaux partenariats. Décryptage.
C’est un invité de marque qui est arrivé à Bruxelles ce mercredi 12 février 2025, le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Son pays est dans le viseur de Donald Trump, en sursis pour encore trois semaines de droits de douanes de 25% notamment. Une visite dans l'intérêt et des Européens et des Canadiens, avec un objectif : resserrer leurs liens commerciaux déjà bien noués avec le Ceta.
Parce qu'on le rappelle, Donald Trump veut s'en prendre à l'UE. L'une des mesures phare qu'il entend imposer, et pas qu'aux Européens d'ailleurs, c'est l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium. Et si le président américain en a après l'UE, c'est parce que les États-Unis importent plus qu'ils n'exportent vers le continent européen. Ce déficit commercial au détriment de Washington est d'ailleurs estimé à environ 180 milliards d'euros.
À lire aussiLe Canada et l'Union européenne se serrent les coudes face aux droits de douane américains
Des discussions tous azimutsC'est vrai que Bruxelles est déjà signataire de bon nombre d'accords commerciaux, une quarantaine couvrant plus de 70 pays. Mais le bloc européen, malgré les messages de fermeté, s'inquiète des conséquences que pourraient avoir les mesures de Donald Trump. Mi-décembre, la Commission européenne a scellé l'accord de libre-échange avec les pays d'Amérique latine membres du Mercosur. Et à la veille de l'investiture du président américain, c'est avec le Mexique qu'il y a eu entente. Les négociations n'avançaient pratiquement plus, l'actualité nord-américaine a donc eu l'effet d'un électrochoc.
À lire aussiDroits de douane contre le Mexique et le Canada : les raisons du renoncement de Donald Trump
Le commissaire européen au Commerce, de son propre aveu, l'affirme, il y a « un énorme intérêt à accélérer les négociations de libre-échange avec l'UE ». L'exécutif européen a justement repris les discussions avec la Malaisie autour d'un accord de ce type alors qu'elles étaient à l'arrêt depuis dix ans. On peut retenir aussi l'intérêt croissant de Bruxelles pour l'Inde. Le pays sera d'ailleurs la destination du premier voyage officiel du second mandat de la présidente de la commission. Et puis en début de semaine, l'Afrique du Sud, cible également de Donald Trump, a émis le souhait de renforcer son partenariat avec les Européens.
Encore faut-il s’entendreSi l’on veut conclure, tout pourrait bien se passer pour l'Union européenne. Mais il faut relativiser, tout n'est pas si simple. Déjà parce qu'en concluant des accords à la hâte, il y a de fortes chances qu'ils soient moins ambitieux que s'ils aient été minutieusement négociés. Ils pourraient donc être moins opportuns pour les Européens.
Et puis surtout, c'est le grand sujet finalement. Il faut que les pays membres parlent d'une seule et même voix et on le constate, ce n'est pas le cas. Il y a de profondes divergences au sein du continent, notamment entre les deux leaders que sont la France et l'Allemagne. Quoi qu'il en soit, la politique commerciale de Donald Trump tend à faciliter les nouvelles alliances entre l'Union européenne et d'autres pays. L'enjeu maintenant, c'est que les Européens fassent front uni et s'intègrent dans cette dynamique !
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L’Union européenne se montre à la manœuvre pour faire face à l’avalanche de décisions prises par Donald Trump. La présidente de la Commission entend répondre frontalement au président américain. Mais en parallèle, l’exécutif européen s’active pour sceller de nouveaux partenariats. Décryptage.
C’est un invité de marque qui est arrivé à Bruxelles ce mercredi 12 février 2025, le Premier ministre canadien Justin Trudeau. Son pays est dans le viseur de Donald Trump, en sursis pour encore trois semaines de droits de douanes de 25% notamment. Une visite dans l'intérêt et des Européens et des Canadiens, avec un objectif : resserrer leurs liens commerciaux déjà bien noués avec le Ceta.
Parce qu'on le rappelle, Donald Trump veut s'en prendre à l'UE. L'une des mesures phare qu'il entend imposer, et pas qu'aux Européens d'ailleurs, c'est l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium. Et si le président américain en a après l'UE, c'est parce que les États-Unis importent plus qu'ils n'exportent vers le continent européen. Ce déficit commercial au détriment de Washington est d'ailleurs estimé à environ 180 milliards d'euros.
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Encore faut-il s’entendreSi l’on veut conclure, tout pourrait bien se passer pour l'Union européenne. Mais il faut relativiser, tout n'est pas si simple. Déjà parce qu'en concluant des accords à la hâte, il y a de fortes chances qu'ils soient moins ambitieux que s'ils aient été minutieusement négociés. Ils pourraient donc être moins opportuns pour les Européens.
Et puis surtout, c'est le grand sujet finalement. Il faut que les pays membres parlent d'une seule et même voix et on le constate, ce n'est pas le cas. Il y a de profondes divergences au sein du continent, notamment entre les deux leaders que sont la France et l'Allemagne. Quoi qu'il en soit, la politique commerciale de Donald Trump tend à faciliter les nouvelles alliances entre l'Union européenne et d'autres pays. L'enjeu maintenant, c'est que les Européens fassent front uni et s'intègrent dans cette dynamique !
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