
Sign up to save your podcasts
Or
C’est l’une des ambitions de Donald Trump : avoir accès aux minerais critiques en Ukraine. Ambition pour le moment balayée d'un revers de main par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais derrière tout cela, il faut comprendre que les États-Unis sont à la recherche de métaux stratégiques. Décryptage.
Comme souvent, pour comprendre, quoi de mieux qu’un bref état des lieux. Quand on parle de ces métaux, sans pour autant être exhaustifs, on parle du lithium, du nickel, du cobalt, du graphite, du cuivre ou encore de terres rares. De tous ces métaux, c'est la Chine qui en est la principale productrice mondiale. Le secteur connait une croissance exponentielle depuis vingt ans : la demande a explosé avec des taux de croissance annuels à deux chiffres !
Des métaux rares utiles donc pour produire des batteries ou des panneaux solaires, mais pas que. Tous sont indispensables pour la téléphonie, les nouvelles technologies, l'espace mais aussi la défense et les systèmes de missiles, bref, tout ce qui est essentiel à l'industrie américaine et à son économie. Donald Trump veut d'ailleurs la stimuler voire la relancer via la production dans ces secteurs afin que les États-Unis soient compétitifs.
Il faut importerPourtant, il y a un problème pour les États-Unis. Ils ne sont pas autonomes en métaux stratégiques. Prenons l'exemple des terres rares. Si les Chinois sont très loin devant, ce sont les Américains qui sont en deuxième position sur ce marché. Donc il est aisé de se dire que les États-Unis sont capables de rivaliser mais si le pays sait extraire ces terres rares, il n'a pas les capacités de raffinage que la Chine peut avoir. Résultat, les Américains doivent exporter cette matière première brute pour qu'elle soit raffinée ailleurs, par exemple au Canada, avant de revenir aux États-Unis. C'est donc pour cela que Donald Trump veut sécuriser l'approvisionnement des États-Unis en métaux stratégiques.
À lire aussiUkraine: les matières premières présentes dans les sols de plus en plus convoitées par les États-Unis
Des accords tous azimutsEn scellant des accords à la source, directement avec des pays producteurs. Avec l'Ukraine mais pas seulement. L'Australie est dans le viseur de Donald Trump. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien si Washington fait preuve d'une certaine mansuétude à l'égard de Canberra concernant des droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium, parce que l'île-continent regorge de métaux stratégiques. Plusieurs gisements sont en cours de développement alors que 80% du pays n'a pas encore été prospecté. On pense aussi au Groenland, île de l'Atlantique-Nord objet de toutes les convoitises de Donald Trump, ou encore le Canada. Bref, des pays souvent menacés par le président américain, des menaces pour espérer obtenir quelque chose.
À lire aussiMining Indaba: quel avenir pour la politique minière des États-Unis en Afrique?
Le continent africain pourrait aussi connaitre un intérêt des Américains puisqu'il regorge de minerais essentiels à ces nouvelles technologies. Mais les relations avec les dirigeants du continent sont souvent complexes. Par exemple, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé ses homologues à refuser d’ouvrir leurs mines aux États-Unis. Un choix contre la décision de Donald Trump d’offrir l’asile aux Afrikaners.
La marge de manœuvre apparait finalement étroite pour le président américain car s'il ne parvient pas à trouver d'accord avec les pays producteurs, et malgré ses menaces, ce sont bien les États-Unis qui pourraient être perdants sur toute la ligne !
4.5
22 ratings
C’est l’une des ambitions de Donald Trump : avoir accès aux minerais critiques en Ukraine. Ambition pour le moment balayée d'un revers de main par son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. Mais derrière tout cela, il faut comprendre que les États-Unis sont à la recherche de métaux stratégiques. Décryptage.
Comme souvent, pour comprendre, quoi de mieux qu’un bref état des lieux. Quand on parle de ces métaux, sans pour autant être exhaustifs, on parle du lithium, du nickel, du cobalt, du graphite, du cuivre ou encore de terres rares. De tous ces métaux, c'est la Chine qui en est la principale productrice mondiale. Le secteur connait une croissance exponentielle depuis vingt ans : la demande a explosé avec des taux de croissance annuels à deux chiffres !
Des métaux rares utiles donc pour produire des batteries ou des panneaux solaires, mais pas que. Tous sont indispensables pour la téléphonie, les nouvelles technologies, l'espace mais aussi la défense et les systèmes de missiles, bref, tout ce qui est essentiel à l'industrie américaine et à son économie. Donald Trump veut d'ailleurs la stimuler voire la relancer via la production dans ces secteurs afin que les États-Unis soient compétitifs.
Il faut importerPourtant, il y a un problème pour les États-Unis. Ils ne sont pas autonomes en métaux stratégiques. Prenons l'exemple des terres rares. Si les Chinois sont très loin devant, ce sont les Américains qui sont en deuxième position sur ce marché. Donc il est aisé de se dire que les États-Unis sont capables de rivaliser mais si le pays sait extraire ces terres rares, il n'a pas les capacités de raffinage que la Chine peut avoir. Résultat, les Américains doivent exporter cette matière première brute pour qu'elle soit raffinée ailleurs, par exemple au Canada, avant de revenir aux États-Unis. C'est donc pour cela que Donald Trump veut sécuriser l'approvisionnement des États-Unis en métaux stratégiques.
À lire aussiUkraine: les matières premières présentes dans les sols de plus en plus convoitées par les États-Unis
Des accords tous azimutsEn scellant des accords à la source, directement avec des pays producteurs. Avec l'Ukraine mais pas seulement. L'Australie est dans le viseur de Donald Trump. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien si Washington fait preuve d'une certaine mansuétude à l'égard de Canberra concernant des droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium, parce que l'île-continent regorge de métaux stratégiques. Plusieurs gisements sont en cours de développement alors que 80% du pays n'a pas encore été prospecté. On pense aussi au Groenland, île de l'Atlantique-Nord objet de toutes les convoitises de Donald Trump, ou encore le Canada. Bref, des pays souvent menacés par le président américain, des menaces pour espérer obtenir quelque chose.
À lire aussiMining Indaba: quel avenir pour la politique minière des États-Unis en Afrique?
Le continent africain pourrait aussi connaitre un intérêt des Américains puisqu'il regorge de minerais essentiels à ces nouvelles technologies. Mais les relations avec les dirigeants du continent sont souvent complexes. Par exemple, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a appelé ses homologues à refuser d’ouvrir leurs mines aux États-Unis. Un choix contre la décision de Donald Trump d’offrir l’asile aux Afrikaners.
La marge de manœuvre apparait finalement étroite pour le président américain car s'il ne parvient pas à trouver d'accord avec les pays producteurs, et malgré ses menaces, ce sont bien les États-Unis qui pourraient être perdants sur toute la ligne !
16 Listeners
195 Listeners
40 Listeners
14 Listeners
42 Listeners
40 Listeners
4 Listeners
26 Listeners
5 Listeners
25 Listeners
45 Listeners
29 Listeners
3 Listeners
10 Listeners
12 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
28 Listeners
1 Listeners
16 Listeners
4 Listeners
1 Listeners
4 Listeners
3 Listeners
3 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
24 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
0 Listeners