Jusqu'au 9 juin, le Tour des correspondants sera consacré au scrutin européen. Trois escales, tous les dimanches. Deux dans une capitale européenne, pour comprendre si des enjeux nationaux brouillent le scrutin européen, la troisième escale en dehors de l’Union, pour voir comment cette campagne est suivie ou pas. Dans la plupart des pays, la crainte est de voir la montée les partis d'extrême-droite. Aujourd'hui, escale à Budapest, Madrid et Kiev.
- En Hongrie, le Fidesz, le parti de Viktor Orban, qui contrôle la majorité des médias, remporte toutes les élections depuis 2010. Mais, ce scrutin européen du 9 juin se transforme en test pour Orban et pour le tout nouvel arrivé dans la vie politique hongroise.
- En Espagne, la vie politique est suspendue depuis mercredi 24 avril à la décision de Pedro Sánchez. Il a mis sa démission dans la balance, après l'annonce par un tribunal madrilène de l'ouverture d'une enquête pour trafic d'influence et corruption à l'encontre son épouse. À droite, le parti populaire va tenter lors de ce scrutin européen de siphonner des voix à l’extrême droite, mais Vox table sur des agriculteurs, en colère.
- La capitale qui semble l'escale obligée pour de nombreux candidats au scrutin européen, c'est Kiev. Mais les Ukrainiens s'intéressent-ils aux élections européennes ? Pas vraiment, car si l'Ukraine dispose du statut de candidat à l'adhésion depuis décembre dernier et si l’importance de l’appartenance à l’Europe est un enjeu de premier plan, le rôle du Parlement est, en revanche, totalement méconnu.