Chaque été, les Français ont l'habitude de voir leur président partir au Fort de Brégançon. Les vacances des ministres sont aussi scrutées, notamment par la presse people. Autre exemple connu : on pense à Camp David, la résidence de vacances des présidents américains. Que disent les choix des uns et des autres ? Comment sont-ils vus, du côté de leurs électeurs ? Petit tour du monde en trois étapes
qui commence aujourd'hui : direction le Brésil, l'Allemagne et l'Égypte.
Un président brésilien... doit aller à la plage !
En fonction des présidents, les vacances, c’est un peu deux salles, deux ambiances… Entre Jair Bolsonaro et Lula, l’un est plutôt dispendieux, tandis que l’autre aime se montrer frugal.
Jair Bolsonaro est sans aucun doute le plus dépensier. Pendant son mandat, ses vacances ont coûté près de 38 millions de réals aux coffres publics. Car Jair Bolsonaro aime se montrer, surtout au volant d’un jet-ski ! Il se rendait notamment dans les bases navales du littoral de Sao Paulo ou Bahia, où les présidents peuvent passer des vacances sur des plages privées. Mais l’ancien président aime particulièrement les bains de foules, donc il en profitait souvent pour faire une apparition ici ou là, en jet-ski. Une attitude qui a souvent été critiquée, notamment à la fin 2021, quand il avait préféré les sports aquatiques dans le sud du pays, alors que près de 60 villes étaient sous l’eau dans l’état de Bahia.
Lula, lui, incarne plutôt le calme et la tranquillité. Parfois dans l’état de Bahia ou de Rio, car un bon président brésilien se doit de passer des vacances à la plage ! Mais il se rend le plus souvent à la Grange de Torto, la maison de campagne officielle du président, à Brasilia. Là-bas, il adore pêcher pendant des heures dans le lac de la résidence. Il se met parfois en scène avec un gros poisson au bout de son hameçon, donnant ensuite sa recette pour un bon barbecue.
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Allemagne : Olaf Scholz secret
Olaf Scholz est en vacances depuis une semaine. Le lieu de villégiature du chancelier allemand est tenu secret. Les paparazzi n'ont apparemment pas encore trouvé où se trouvait le chef du gouvernement.
« Profiter du calme et du paysage, faire du sport, lire, passer du temps avec ma femme ou ne rien faire du tout » : dans une interview avant ses vacances, Olaf Scholz n’a pas été très concret et a gardé secrète sa destination. Une chose est claire, le chancelier veut lever le pied. Olaf Scholz a cependant interrompu ses vacances cette semaine pour accueillir à l’aéroport de Bonn/Cologne jeudi soir les ressortissants allemands libérés lors de l’échange de prisonniers entre la Russie et plusieurs pays occidentaux.
Les chefs de gouvernement privilégient des vacances simples. Angela Merkel faisait en général de la marche à pied avec son mari l’été. Olaf Scholz avait aussi opté pour des randonnées dans le sud de l’Allemagne il y a deux ans. Avec une casquette rivée sur la tête, les passants souvent ne l’avaient pas reconnu. L’année dernière, le chancelier était sur la Côte d’Azur. La destination avait été tenue secrète, mais la femme d’Olaf Scholz avait vendu la mèche avec des photos sur Instagram. Abonnez-vous donc rapidement au compte de Britta Ernst si vous voulez en savoir plus sur les vacances secrètes d’Olaf Scholz.
Égypte, vacances interdites
En Égypte, les présidents ne prennent jamais de vacances. Du moins officiellement.
Au pays des Pharaons, les chefs de l’État sont, en effet, publiquement infatigables. Aucun des 6 présidents qui se sont succédé depuis 70 ans n’a officiellement pris des vacances. En fait, le dernier chef de l’État égyptien à avoir pris des vacances est le roi Farouk. En juillet 1952 il se reposait dans son palais royal de Mountaza au bord de la mer à Alexandrie. Le 23 juillet, des blindés de l’armée assiégeaient le palais tandis que les militaires sous les ordres des officiers libres prenaient le contrôle d’Alexandrie. Le roi Farouk était obligé par le mouvement des colonels à se désister du pouvoir en faveur de son fils de six mois Ahmad Fouad. Le 26 juillet, l’ex-roi d’Égypte quittait Alexandrie pour un exil dont il ne reviendra jamais. C’est sans doute la raison pour laquelle les présidents égyptiens ne prennent pas de vacances. Des vacances qui pourraient être confondues avec « vacance du pouvoir ».
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