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Le salon mondial du Tourisme ouvre ses portes ce jeudi à Paris. C'est un secteur majeur de l'économie qui génère d'importantes retombées économiques et qui contribue à la création d'emplois. En France, a-t-il été porté par les Jeux Olympiques de Paris 2024 ? Décryptage.
Souvenez-vous. Paris et ses monuments dans pratiquement toutes les télés du monde entier pendant deux semaines d'affilée, pratiquement 24h/24. C'était l'été dernier et les organisateurs tout comme les responsables politiques l'affirmaient mordicus : ces images, il faut bien le dire, souvent spectaculaires, allaient faire venir les touristes dans la capitale et dans toute la France.
À lire aussiInvité France: «Les Jeux olympiques n'apportent pas à court terme de modification économique»
Neuf mois plus tard, on peut distinguer les effets de court terme et ceux de long terme. Sur le court terme, évidemment qu'il y a eu un effet JO. Même si Paris n'avait pas besoin des jeux en termes de fréquentation touristique, sur la fin juillet – début août, cette fréquentation a augmenté de 11 % par rapport à 2023. Sur le moyen et long terme, où nous nous situons, oui, on voit cet effet. Pendant les fêtes de fin d'années 2024, le nombre de touristes a augmenté de 30 % dans la capitale. Sur le premier trimestre 2025 qui s'achève, les arrivées aériennes internationales sont en hausse de 10 % par rapport à l'année dernière. Et encore une dernière statistique : sur le mois de janvier, le taux d’occupation des hôtels à Paris était en hausse de 7 points. Et + 4 points en février par rapport à l'an passé. Oui, les touristes sont plus nombreux !
Effet d’évictionToutefois, il faut le préciser, la France est la première destination touristique au monde avec 100 millions de visiteurs étrangers accueillis l'an passé. Le tourisme tricolore ne s'est ainsi jamais aussi bien porté. D'après le ministère du Tourisme, cela a généré 71 milliards d'euros de recettes, ce qui n'est pas négligeable. Et la tendance devrait être similaire cette année, car les visiteurs venus pour les Jeux vont être remplacés « par les visiteurs classiques », qui visitent des musées, des monuments comme Notre Dame de Paris et qui vont par exemple à Disneyland. On appelle ça l'effet d'éviction. L'impact des JO, c'est qu'ils devraient être plus nombreux.
La France compte surfer sur la vagueDe fait, l'attractivité de la France, grâce aux Jeux Olympiques, va être de plus en plus forte. C'est d'ailleurs un phénomène récurrent. On l'a vu en France après la Coupe du monde de football 1998 organisée à Paris. Mais aussi à Rio de Janeiro au Brésil après, coup sur coup, le mondial de foot de 2014 et les Jeux en 2016. L'intérêt des étrangers pour la ville et le pays en règle générale a été très important. Les touristes sont bien venus, mais ils l'ont fait après. Un, deux, trois ans après l'événement, voire plus. Et c'est bien sur ça que comptent Paris et le secteur touristique français : capitaliser sur les Jeux. Le maintien des anneaux olympiques aux pieds de la tour Eiffel et la remise en place dès cet été de la vasque qui faisait briller la flamme olympique en sont les preuves. La France et sa capitale entendent bien surfer le plus longtemps possible sur les Jeux !
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