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Or
L’intelligence artificielle est utilisée désormais pour percer les mystères des tableaux des maîtres de la Renaissance, des chercheurs italiens ont développé un nouvel outil pour décortiquer les techniques picturales et la composition d’une œuvre.
De notre correspondante à Rome,
Depuis un demi-siècle, la méthode la plus pointue pour connaître la composition d’une toile, c’est de la passer aux rayons X, sauf qu’il en ressort des millions de données, extrêmement techniques et longues à analyser. Pour simplifier le processus, des scientifiques italiens ont créé un cerveau informatique pour absorber et décrypter rapidement ces tonnes d’informations. Ainsi, ils lui ont fait enregistrer 500 000 empreintes de matières, composants ou pigments souvent utilisés par les peintres aux différentes époques et ce réseau de neurones est désormais capable de reconnaître, avec exactitude et en un temps record, ce qui se cache dans le mille-feuille des couches de peinture, et même sous chaque coup de pinceau — sans avoir besoin ni de compétences spécifiques, ni d’échantillons réels ou de toucher à la Toile.
À écouter dans Autour de la question Comment relever le défi de notre hybridation avec l’intelligence artificielle ?
Le peintre Raphaël, cobaye pour cette nouvelle technologieCe processus a été testé en premier sur les œuvres du grand peintre Raphaël. Deux fragments du maestro de la Renaissance ont été pris comme cobayes. Le premier, la radiographie d’un retable, un panneau du début du XVIᵉ siècle conservé dans un musée de Naples qui figure notamment un Dieu à longue barbe dans un drapé de rouge et vert. Résultat de l’expérience : l’intelligence artificielle a pu démasquer des traces, même infimes, d’éléments chimiques — du potassium associé au cuivre pour la couleur verte du manteau de Dieu, un mélange de pigments bleu et rouge pour obtenir une ombre violette sous les yeux, la recette du peintre italien, qui ressemble aux pratiques du Pérugin, le maître de Raphaël. Ainsi, cette technologie fournit tout un tas d’indices sur les techniques picturales pour donner des effets mystérieux de lumière ou de flou.
Autre découverte de l’intelligence artificielle, l’histoire d’une fresque de la Renaissance : la présence de titane et de zinc, utilisés seulement à partir du 19ᵉ siècle, dévoile les retouches réalisées au fil des décennies afin de conserver une peinture de Raphaël.
L’IA est de plus en plus utilisée pour décrypter l’art italienL’IA peut être une source de découvertes. Par exemple, pour un tableau dont la paternité de Raphaël faisait débat, une IA, entraînée à percevoir des détails qui échappent à l’œil humain, a pu déterminer qu’un visage de Saint-Joseph avait été peint par un autre artiste, sûrement un des élèves de Raphaël.
L’intelligence artificielle nourrit aussi le travail des historiens en Italie. Par exemple, l’IA s’est révélée déterminante pour déchiffrer des rouleaux de papyrus carbonisés lors de l’éruption du Vésuve et dévoiler la cuisine, la musique et les plaisirs qui existaient il y a 2 000 ans, près de Pompéi.
À écouter aussiL’Intelligence artificielle va-t-elle tuer l’individu ?, avec Julien Gobin, philosophe et économiste
L’intelligence artificielle est utilisée désormais pour percer les mystères des tableaux des maîtres de la Renaissance, des chercheurs italiens ont développé un nouvel outil pour décortiquer les techniques picturales et la composition d’une œuvre.
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Depuis un demi-siècle, la méthode la plus pointue pour connaître la composition d’une toile, c’est de la passer aux rayons X, sauf qu’il en ressort des millions de données, extrêmement techniques et longues à analyser. Pour simplifier le processus, des scientifiques italiens ont créé un cerveau informatique pour absorber et décrypter rapidement ces tonnes d’informations. Ainsi, ils lui ont fait enregistrer 500 000 empreintes de matières, composants ou pigments souvent utilisés par les peintres aux différentes époques et ce réseau de neurones est désormais capable de reconnaître, avec exactitude et en un temps record, ce qui se cache dans le mille-feuille des couches de peinture, et même sous chaque coup de pinceau — sans avoir besoin ni de compétences spécifiques, ni d’échantillons réels ou de toucher à la Toile.
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