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Le Jardin joyeux d'Aubervilliers, près de Paris, pousse sur un ancien parking laissé en l'état. Malgré son sol très pauvre, de l'asphalte et du béton, les plantes s'y épanouissent. (Rediffusion du 22 octobre 2023)
C'est un ancien parking, cassé et condamné pour cause de rodéo urbain. Un chaos de bitume et de béton qu'on a laissé sur place, en l'état, pour éviter de transporter ailleurs des déchets, et sur lequel pousse un jardin, malgré « un sol très pauvre et très superficiel », comme le souligne François Vadepied, le paysagiste qui a l'a conçu avec l'agence Wagon Landscaping. Le Jardin joyeux, qui porte le nom d'un des immeubles qui entourent cet ancien parking, accueillait jusqu'en 2015 une centaine de voitures dans une cité d'Aubervilliers, aux portes de Paris.
À la place du parking et des voitures : un jardin urbain pensé comme un jardin alpin, pas à cause de la topographie du lieu (c'est tout plat) mais pour les plantes qui ont été sélectionnées. « Dans les montagnes, les plantes s'adaptent à des milieux très rocheux. Ici, on a juste apporté un peu de terre, pour amorcer une dynamique, qu'on a simplement glissée sous les plaques de bitume », raconte François Vadepied. Et une fois qu’on a semé et planté, en 2016, la nature a fait son œuvre.
Les plantes aiment la pierreSi l'on aperçoit encore quelques morceaux de bitume, la végétation a pris le dessus. Une bonne centaine d’espèces poussent à la place des voitures. Visite guidée avec François Vadepied : « Là, on voit des petits pins, des pins alpins, qui ne mesurent pas plus de 80 centimètres ». Mais juste à côté, en lisière, un boulot et un paulownia ont pris plusieurs mètres depuis qu'ils ont été plantés. « On voit aussi du thym, de l'origan, des plantes aromatiques qui se ressèment très bien sur ces sols, de la santoline... Les plantes aiment assez ces milieux pierreux parce qu'elles se mettent, d'une certaine façon, sur la pierre, à la lumière et à la chaleur. Et en dessous, c'est à l'ombre, très protégé, donc l'eau reste et ça reste assez frais ». Ce jardin écologique n'est jamais arrosé. « Il a subi des canicules infernales, mais aucun arbre n'a jamais jauni. »
Pour les habitants de la cité, le jardin est devenu un îlot de fraîcheur. Et d’autres habitants profitent de cet îlot de verdure, composé d'une lisière d'arbres plantés et d'une prairie. « Quand on se promène ici au printemps ou en été, il y a une foultitude de pollinisateurs. Les gens ont vu des hérissons, la dernière fois qu'on est venu jardiner, on a vu une grenouille : c'est devenu un milieu intéressant aussi au niveau écologique dans le quartier », conclut le paysagiste. Le Jardin joyeux et tous ses habitants semblent dire : tout est tellement plus joyeux sans voiture !
Le Jardin joyeux d'Aubervilliers, près de Paris, pousse sur un ancien parking laissé en l'état. Malgré son sol très pauvre, de l'asphalte et du béton, les plantes s'y épanouissent. (Rediffusion du 22 octobre 2023)
C'est un ancien parking, cassé et condamné pour cause de rodéo urbain. Un chaos de bitume et de béton qu'on a laissé sur place, en l'état, pour éviter de transporter ailleurs des déchets, et sur lequel pousse un jardin, malgré « un sol très pauvre et très superficiel », comme le souligne François Vadepied, le paysagiste qui a l'a conçu avec l'agence Wagon Landscaping. Le Jardin joyeux, qui porte le nom d'un des immeubles qui entourent cet ancien parking, accueillait jusqu'en 2015 une centaine de voitures dans une cité d'Aubervilliers, aux portes de Paris.
À la place du parking et des voitures : un jardin urbain pensé comme un jardin alpin, pas à cause de la topographie du lieu (c'est tout plat) mais pour les plantes qui ont été sélectionnées. « Dans les montagnes, les plantes s'adaptent à des milieux très rocheux. Ici, on a juste apporté un peu de terre, pour amorcer une dynamique, qu'on a simplement glissée sous les plaques de bitume », raconte François Vadepied. Et une fois qu’on a semé et planté, en 2016, la nature a fait son œuvre.
Les plantes aiment la pierreSi l'on aperçoit encore quelques morceaux de bitume, la végétation a pris le dessus. Une bonne centaine d’espèces poussent à la place des voitures. Visite guidée avec François Vadepied : « Là, on voit des petits pins, des pins alpins, qui ne mesurent pas plus de 80 centimètres ». Mais juste à côté, en lisière, un boulot et un paulownia ont pris plusieurs mètres depuis qu'ils ont été plantés. « On voit aussi du thym, de l'origan, des plantes aromatiques qui se ressèment très bien sur ces sols, de la santoline... Les plantes aiment assez ces milieux pierreux parce qu'elles se mettent, d'une certaine façon, sur la pierre, à la lumière et à la chaleur. Et en dessous, c'est à l'ombre, très protégé, donc l'eau reste et ça reste assez frais ». Ce jardin écologique n'est jamais arrosé. « Il a subi des canicules infernales, mais aucun arbre n'a jamais jauni. »
Pour les habitants de la cité, le jardin est devenu un îlot de fraîcheur. Et d’autres habitants profitent de cet îlot de verdure, composé d'une lisière d'arbres plantés et d'une prairie. « Quand on se promène ici au printemps ou en été, il y a une foultitude de pollinisateurs. Les gens ont vu des hérissons, la dernière fois qu'on est venu jardiner, on a vu une grenouille : c'est devenu un milieu intéressant aussi au niveau écologique dans le quartier », conclut le paysagiste. Le Jardin joyeux et tous ses habitants semblent dire : tout est tellement plus joyeux sans voiture !
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