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Or
À l’occasion des élections en RDC, nous revenons cette semaine sur la médiatisation du conflit au Nord-Kivu et les obstacles auxquels les journalistes sur le terrain sont contraints de faire face.
En fin d’année dernière, Pascal Boniface, directeur de l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS), alertait sur l’invisibilisation du conflit au Nord-Kivu et sur l’indifférence de la communauté internationale qui se soucie pourtant des atteintes à la souveraineté des États en Europe. Cette année, ce constat n'a pas été démenti en France si l’on en croit la plateforme de veille média Tagaday qui a recensé près d’un million de contenus liés à la guerre en Ukraine, plus d’un demi-million sur le conflit Israël-Hamas et seulement 7 871 sur le Kivu alors que la RDC dans son ensemble a suscité 61 700 articles ou contenus.
Concernant les élections elles-mêmes, ce sont souvent les mêmes médias qui en parlent : RFI, France 24, TV5 Monde et Jeune Afrique, mais aussi Le Monde Afrique et de temps à autre Radio France, Arte, Le Point, Mediapart ou Libération.
À lire aussiRDC : le journaliste Stanis Bujakera « serein » et « combattif » avant la reprise de son procès, selon RSF
Une couverture du conflit difficile
En raison des millions de morts qu’il a provoqué depuis 1998 et du retrait des casques bleus et de la permanence des tensions et des exactions dans la région, les rédactions françaises y dépêchent rarement des reporters. Peut-être également parce qu’on ne veut pas toujours voir le rôle dans cette déstabilisation du Rwanda de Paul Kagame qui, selon l'ONU, apporte son soutien à la rébellion armée du M23. Côté congolais, le Nord-Kivu est d’après Reporters sans frontières un « tabou dans la presse » et un « problème de sécurité » avec ses représailles, ses arrestations, ses exactions, même après un cessez-le-feu en mars.
La loi sur la presse votée en avril dernier n’a pas changé fondamentalement les choses. Elle a bien garanti l’accès aux sources publiques, mais pas celles couvertes par le secret d’État. Elle a aussi instauré une clause de mauvaise foi sur la publication d’allégations troublant l’ordre public et n’a pas mis fin aux privations de liberté pour les journalistes (selon RSF).
On compte 7 000 journalistes en RDC, ils sont souvent dans la précarité et parfois adeptes du « coupage », qui consiste à couvrir un événement contre rémunération. Ils doivent également faire face aux influenceurs qui travaillent l’opinion et diffusent de la désinformation, comme celle sur un rapprochement possible entre le président Tshisekedi et le candidat Denis Mukwege. De même, on a vu des discours de haine sur Internet faisant de tel candidat un agent de l’étranger ou appelant à une guerre ethnique.
Contrairement à un influenceur, rappelons qu’un journaliste cite ses sources, vérifie ses informations et établit des faits.
À lire aussiRDC : l’organisation Journalistes en danger dresse un bilan négatif pour la presse sous Félix Tshisekedi
À l’occasion des élections en RDC, nous revenons cette semaine sur la médiatisation du conflit au Nord-Kivu et les obstacles auxquels les journalistes sur le terrain sont contraints de faire face.
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Concernant les élections elles-mêmes, ce sont souvent les mêmes médias qui en parlent : RFI, France 24, TV5 Monde et Jeune Afrique, mais aussi Le Monde Afrique et de temps à autre Radio France, Arte, Le Point, Mediapart ou Libération.
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Une couverture du conflit difficile
En raison des millions de morts qu’il a provoqué depuis 1998 et du retrait des casques bleus et de la permanence des tensions et des exactions dans la région, les rédactions françaises y dépêchent rarement des reporters. Peut-être également parce qu’on ne veut pas toujours voir le rôle dans cette déstabilisation du Rwanda de Paul Kagame qui, selon l'ONU, apporte son soutien à la rébellion armée du M23. Côté congolais, le Nord-Kivu est d’après Reporters sans frontières un « tabou dans la presse » et un « problème de sécurité » avec ses représailles, ses arrestations, ses exactions, même après un cessez-le-feu en mars.
La loi sur la presse votée en avril dernier n’a pas changé fondamentalement les choses. Elle a bien garanti l’accès aux sources publiques, mais pas celles couvertes par le secret d’État. Elle a aussi instauré une clause de mauvaise foi sur la publication d’allégations troublant l’ordre public et n’a pas mis fin aux privations de liberté pour les journalistes (selon RSF).
On compte 7 000 journalistes en RDC, ils sont souvent dans la précarité et parfois adeptes du « coupage », qui consiste à couvrir un événement contre rémunération. Ils doivent également faire face aux influenceurs qui travaillent l’opinion et diffusent de la désinformation, comme celle sur un rapprochement possible entre le président Tshisekedi et le candidat Denis Mukwege. De même, on a vu des discours de haine sur Internet faisant de tel candidat un agent de l’étranger ou appelant à une guerre ethnique.
Contrairement à un influenceur, rappelons qu’un journaliste cite ses sources, vérifie ses informations et établit des faits.
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