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Cette semaine, la chronique des médias parle du double discours d’Elon Musk, le propriétaire de X, à propos de la lutte contre l’antisémitisme et l’expression de la haine en ligne.
Le 22 janvier, on a pu voir le milliardaire en visite à Auschwitz, tenant son enfant sur les épaules, comme dans un parc d’attraction. Comme le relate Daniel Schneidermann, auteur de Berlin 1933 et fondateur d’Arrêt sur Images, il donne ensuite une interview dans laquelle il estime qu’à l’époque du nazisme, son réseau X, l’ancien Twitter, aurait sauvé des Juifs, voire les Juifs, suivant la traduction.
Selon la Jewish Telegraphic Agency, il répondait à une vidéo qui imaginait un message d’alerte sur X après un massacre dans une synagogue. Impossible alors de cacher le crime de masse, les nazis n’auraient pas pu empêcher la transmission de l’information par leur censure de la presse. Seulement, comme le note cette même agence, « les nazis étaient passés maîtres dans l’art d’utiliser les médias existants pour faire valoir leurs arguments contre les Juifs ». Nul doute, pour pousser l’uchronie jusqu’au bout, qu’un Goebbels se serait délecté de nos réseaux sociaux.
La déclaration d’Elon Musk entre en contradiction avec ses actes. Et pas seulement parce que Musk est l’auteur d’un tweet, en novembre, approuvant un discours ouvertement complotiste et antisémite. Pas seulement parce que le nombre de messages contre les Juifs a doublé sur X depuis qu’il en a pris le contrôle, ce qui a d’ailleurs valu au réseau la désertion de grands annonceurs. Non, si Musk ne peut pas se prévaloir d’un rôle de vigie contre la barbarie, c’est parce qu’il refuse de mettre un frein au déversement de la haine en ligne. Rappelons qu’il a n’a pas souscrit aux règles sur l’information de l’Union européenne, ce qui a déclenché une enquête de Bruxelles, et qu’il a joué un rôle crucial dans la prolifération de fausses nouvelles pendant le conflit Israël-Hamas.
Elon Musk propose aussi de payer les frais de justice des internautes qui seraient poursuivis par une loi contre la haine en ligne en Irlande. Cette loi irlandaise a été décidée après des émeutes, en novembre, alimentées en particulier par des comptes d’extrême droite. Son but est d’obliger les plateformes à retirer les messages haineux ou incitant à la violence, comme le prévoit d’ailleurs le règlement numérique européen. Mais pour Musk, c’est là une censure intolérable. Au nom de la liberté d’expression, il propose donc de payer les recours contre les poursuites engagées.
Alors, pour revenir au nazisme, on peut douter avec Schneidermann que le monde sous X soit plus sûr. D’ailleurs, le massacre des Palestiniens à Gaza est su et documenté par les réseaux sociaux. Au mieux, il suscite l’indignation.
Cette semaine, la chronique des médias parle du double discours d’Elon Musk, le propriétaire de X, à propos de la lutte contre l’antisémitisme et l’expression de la haine en ligne.
Le 22 janvier, on a pu voir le milliardaire en visite à Auschwitz, tenant son enfant sur les épaules, comme dans un parc d’attraction. Comme le relate Daniel Schneidermann, auteur de Berlin 1933 et fondateur d’Arrêt sur Images, il donne ensuite une interview dans laquelle il estime qu’à l’époque du nazisme, son réseau X, l’ancien Twitter, aurait sauvé des Juifs, voire les Juifs, suivant la traduction.
Selon la Jewish Telegraphic Agency, il répondait à une vidéo qui imaginait un message d’alerte sur X après un massacre dans une synagogue. Impossible alors de cacher le crime de masse, les nazis n’auraient pas pu empêcher la transmission de l’information par leur censure de la presse. Seulement, comme le note cette même agence, « les nazis étaient passés maîtres dans l’art d’utiliser les médias existants pour faire valoir leurs arguments contre les Juifs ». Nul doute, pour pousser l’uchronie jusqu’au bout, qu’un Goebbels se serait délecté de nos réseaux sociaux.
La déclaration d’Elon Musk entre en contradiction avec ses actes. Et pas seulement parce que Musk est l’auteur d’un tweet, en novembre, approuvant un discours ouvertement complotiste et antisémite. Pas seulement parce que le nombre de messages contre les Juifs a doublé sur X depuis qu’il en a pris le contrôle, ce qui a d’ailleurs valu au réseau la désertion de grands annonceurs. Non, si Musk ne peut pas se prévaloir d’un rôle de vigie contre la barbarie, c’est parce qu’il refuse de mettre un frein au déversement de la haine en ligne. Rappelons qu’il a n’a pas souscrit aux règles sur l’information de l’Union européenne, ce qui a déclenché une enquête de Bruxelles, et qu’il a joué un rôle crucial dans la prolifération de fausses nouvelles pendant le conflit Israël-Hamas.
Elon Musk propose aussi de payer les frais de justice des internautes qui seraient poursuivis par une loi contre la haine en ligne en Irlande. Cette loi irlandaise a été décidée après des émeutes, en novembre, alimentées en particulier par des comptes d’extrême droite. Son but est d’obliger les plateformes à retirer les messages haineux ou incitant à la violence, comme le prévoit d’ailleurs le règlement numérique européen. Mais pour Musk, c’est là une censure intolérable. Au nom de la liberté d’expression, il propose donc de payer les recours contre les poursuites engagées.
Alors, pour revenir au nazisme, on peut douter avec Schneidermann que le monde sous X soit plus sûr. D’ailleurs, le massacre des Palestiniens à Gaza est su et documenté par les réseaux sociaux. Au mieux, il suscite l’indignation.
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