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Or
L’application cryptée dont le fondateur, Pavel Durov, a été mis en examen en France, est à la fois un canal de diffusion pour des médias et un outil de trafics criminels. Décryptage.
C’est toute l’ambivalence de cette messagerie d’origine russe, qui est à la fois plébiscitée par l’opposition anti-Vladimir Poutine, car elle permet de diffuser de l’information non officielle, et qui est en même temps exploitée par des groupes de trafiquants ou de criminels, des déviants sexuels voire des réseaux terroristes. Dans l’univers des médias, Telegram est aussi du côté des pirates : elle diffuse des images sans payer de droit d’auteur et retransmet par exemple en France les matchs de la Ligue 1, profitant du prix élevé des abonnements.
C’est d’ailleurs bien plus qu’une messagerie, plutôt une sorte d’internet crypté avec ses chaînes vidéo, ses espaces d’échange de fichiers, ses jeux vidéo, ses sites de paris et sa cryptomonnaie. Telegram s’est engagé à ne jamais révéler l’identité de ses utilisateurs ou de ses abonnés, et c’est pour cette raison que son patron est appréhendé par la justice, au vu des infractions pénales constatées.
Un média non censuréPavel Durov s’est exprimé jeudi 5 septembre sur Telegram pour dire qu’il supprimait « des millions de messages et de chaînes nuisibles chaque jour ». On peut en douter, mais c’est peut-être vrai si Telegram a une super IA qui permet de prohiber certains contenus. Une chose est sûre, c’est qu’elle n’a pas les équipes de modérateurs des grandes plateformes. Pour une raison simple : son modèle économique repose sur sa réputation d’espace libertarien non censuré, sans modération et l’absence de données personnelles.
On peut d’ailleurs noter que Telegram vit non seulement de ses abonnés, mais aussi de la publicité. Avec un détail : il n’y a aucun ciblage sur les données personnelles, les publicités ne sont adressées que sur la base des thématiques ou des univers visités.
Une application populaire en RussieTelegram est donc un outil précieux dans les régimes autoritaires. On le voit en Russie où Telegram est la première source d’information non censurée. Alexeï Venediktov, le patron de l’emblématique radio Echo de Moscou, a sa chaîne Telegram, avec 200 000 abonnés. Or, il est bien clair que c’est parce qu’il n’est pas sous le contrôle du Kremlin que ce média qui a critiqué l’invasion de l’Ukraine, qui est sur la liste des agents de l’étranger, utilise l’application. Du reste, l’Ukraine et Volodomyr Zelensky l’utilisent aussi. Et on a vu en Iran que c’est entre autres par Telegram que les militants d’opposition s’échangent des informations. « Une grammaire de la liberté contre l’État qui se heurte à notre grammaire civique » en Europe, comme dit Françoise Daucé dans Le Monde.
À lire aussiPavel Durov, patron de Telegram, réagit pour la première fois depuis son interpellation
L’application cryptée dont le fondateur, Pavel Durov, a été mis en examen en France, est à la fois un canal de diffusion pour des médias et un outil de trafics criminels. Décryptage.
C’est toute l’ambivalence de cette messagerie d’origine russe, qui est à la fois plébiscitée par l’opposition anti-Vladimir Poutine, car elle permet de diffuser de l’information non officielle, et qui est en même temps exploitée par des groupes de trafiquants ou de criminels, des déviants sexuels voire des réseaux terroristes. Dans l’univers des médias, Telegram est aussi du côté des pirates : elle diffuse des images sans payer de droit d’auteur et retransmet par exemple en France les matchs de la Ligue 1, profitant du prix élevé des abonnements.
C’est d’ailleurs bien plus qu’une messagerie, plutôt une sorte d’internet crypté avec ses chaînes vidéo, ses espaces d’échange de fichiers, ses jeux vidéo, ses sites de paris et sa cryptomonnaie. Telegram s’est engagé à ne jamais révéler l’identité de ses utilisateurs ou de ses abonnés, et c’est pour cette raison que son patron est appréhendé par la justice, au vu des infractions pénales constatées.
Un média non censuréPavel Durov s’est exprimé jeudi 5 septembre sur Telegram pour dire qu’il supprimait « des millions de messages et de chaînes nuisibles chaque jour ». On peut en douter, mais c’est peut-être vrai si Telegram a une super IA qui permet de prohiber certains contenus. Une chose est sûre, c’est qu’elle n’a pas les équipes de modérateurs des grandes plateformes. Pour une raison simple : son modèle économique repose sur sa réputation d’espace libertarien non censuré, sans modération et l’absence de données personnelles.
On peut d’ailleurs noter que Telegram vit non seulement de ses abonnés, mais aussi de la publicité. Avec un détail : il n’y a aucun ciblage sur les données personnelles, les publicités ne sont adressées que sur la base des thématiques ou des univers visités.
Une application populaire en RussieTelegram est donc un outil précieux dans les régimes autoritaires. On le voit en Russie où Telegram est la première source d’information non censurée. Alexeï Venediktov, le patron de l’emblématique radio Echo de Moscou, a sa chaîne Telegram, avec 200 000 abonnés. Or, il est bien clair que c’est parce qu’il n’est pas sous le contrôle du Kremlin que ce média qui a critiqué l’invasion de l’Ukraine, qui est sur la liste des agents de l’étranger, utilise l’application. Du reste, l’Ukraine et Volodomyr Zelensky l’utilisent aussi. Et on a vu en Iran que c’est entre autres par Telegram que les militants d’opposition s’échangent des informations. « Une grammaire de la liberté contre l’État qui se heurte à notre grammaire civique » en Europe, comme dit Françoise Daucé dans Le Monde.
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