
Sign up to save your podcasts
Or
La guerre au Soudan, deux ans après son déclenchement, est en grande partie passée sous les radars médiatiques, sauf peut-être cette semaine.
Ces deux ans de guerre ont été l'occasion de réunir une conférence à Londres coorganisée par le Royaume-Uni, l'Union européenne, l'Allemagne, la France et l'Union africaine, organisation dont le Soudan est membre, même si son gouvernement, l'un des belligérants, n'était pas convié. Alors, au-delà des 800 millions d'euros d'aide promise, cette rencontre a été utile pour jeter un coup de projecteur sur ce qui est, selon l'ONU, « la pire crise humanitaire au monde ».
En deux ans de combats entre les forces armées soudanaises du général Al-Bourhane, qui a repris Khartoum, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide du général « Hemedti », qui vient d'annoncer un gouvernement rival, on compte plus de 150 000 morts, 13 millions de personnes déplacées et une situation de famine qui menace la moitié de la population. Et face à cela, on peut dire que le monde regarde ailleurs. Un seul exemple, sur toute l'année 2024, TF1, la plus grande chaîne d'Europe, n'a mentionné le Soudan que trois fois dans ses journaux télévisés, d'après l'INA.
Témoigner et informer malgré l’exilCe ne sont pas seulement les médias d'information internationale qui documentent sur l'horreur de la guerre. Ce sont d'abord tous ces civils qui témoignent par des vidéos en filmant les exactions, comme on a pu encore le voir dimanche lors des massacres de Zamzam, près d'Al Fasher, opéré par les Forces de soutien rapide. Ce sont ensuite tous ces journalistes qui poursuivent leur travail en exil. Selon Reporters sans frontières, ils sont 431 à avoir fui vers les pays voisins, pour les trois quarts en Égypte, et on compte une dizaine de médias soudanais qui continue de couvrir ce conflit sans avoir de bureaux et en étant sous la menace constante d'une expulsion. Ils sont implantés au Caire, mais aussi en Ouganda, au Kenya ou au Rwanda.
En Égypte, des conditions de travail problématiquesProblématiques parce que l'Égypte du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi soutient de façon inconditionnelle le régime officiel du général Abdel Fattah Al-Bourhane. Il y a près d'un an, la chaîne Sudania 24 a dû par exemple interrompre ses émissions depuis le Caire quand un opposant à la guerre, issu d'une coalition civile, s'est exprimé. La chaîne a pu ensuite les reprendre, mais le programme politique « Derayat al-Hadath » a été définitivement arrêté en décembre. Depuis, l'équipe subit des intimidations qui prennent la forme d'expulsions du pays, mais aussi de menaces de mort ou de campagnes de diffamation quand elle n'est pas obligée lire des communiqués de soutien à l'armée soudanaise.
À lire aussiSoudan: des centaines de réfugiés au Caire cherchent à rejoindre Khartoum en bus
La guerre au Soudan, deux ans après son déclenchement, est en grande partie passée sous les radars médiatiques, sauf peut-être cette semaine.
Ces deux ans de guerre ont été l'occasion de réunir une conférence à Londres coorganisée par le Royaume-Uni, l'Union européenne, l'Allemagne, la France et l'Union africaine, organisation dont le Soudan est membre, même si son gouvernement, l'un des belligérants, n'était pas convié. Alors, au-delà des 800 millions d'euros d'aide promise, cette rencontre a été utile pour jeter un coup de projecteur sur ce qui est, selon l'ONU, « la pire crise humanitaire au monde ».
En deux ans de combats entre les forces armées soudanaises du général Al-Bourhane, qui a repris Khartoum, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide du général « Hemedti », qui vient d'annoncer un gouvernement rival, on compte plus de 150 000 morts, 13 millions de personnes déplacées et une situation de famine qui menace la moitié de la population. Et face à cela, on peut dire que le monde regarde ailleurs. Un seul exemple, sur toute l'année 2024, TF1, la plus grande chaîne d'Europe, n'a mentionné le Soudan que trois fois dans ses journaux télévisés, d'après l'INA.
Témoigner et informer malgré l’exilCe ne sont pas seulement les médias d'information internationale qui documentent sur l'horreur de la guerre. Ce sont d'abord tous ces civils qui témoignent par des vidéos en filmant les exactions, comme on a pu encore le voir dimanche lors des massacres de Zamzam, près d'Al Fasher, opéré par les Forces de soutien rapide. Ce sont ensuite tous ces journalistes qui poursuivent leur travail en exil. Selon Reporters sans frontières, ils sont 431 à avoir fui vers les pays voisins, pour les trois quarts en Égypte, et on compte une dizaine de médias soudanais qui continue de couvrir ce conflit sans avoir de bureaux et en étant sous la menace constante d'une expulsion. Ils sont implantés au Caire, mais aussi en Ouganda, au Kenya ou au Rwanda.
En Égypte, des conditions de travail problématiquesProblématiques parce que l'Égypte du maréchal Abdel Fattah Al-Sissi soutient de façon inconditionnelle le régime officiel du général Abdel Fattah Al-Bourhane. Il y a près d'un an, la chaîne Sudania 24 a dû par exemple interrompre ses émissions depuis le Caire quand un opposant à la guerre, issu d'une coalition civile, s'est exprimé. La chaîne a pu ensuite les reprendre, mais le programme politique « Derayat al-Hadath » a été définitivement arrêté en décembre. Depuis, l'équipe subit des intimidations qui prennent la forme d'expulsions du pays, mais aussi de menaces de mort ou de campagnes de diffamation quand elle n'est pas obligée lire des communiqués de soutien à l'armée soudanaise.
À lire aussiSoudan: des centaines de réfugiés au Caire cherchent à rejoindre Khartoum en bus
0 Listeners
1 Listeners
3 Listeners
1 Listeners
12 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
3 Listeners
1 Listeners
18 Listeners
4 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
4 Listeners
2 Listeners
4 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
5 Listeners
23 Listeners
1 Listeners
1 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners
0 Listeners